Washington salue le transfert de Ladislas Ntaganzwa au Rwanda

Ladislas Ntaganzwa, au centre, tenu par des éléments des forces de sécurité rwandaises.

Le département d’Etat américain considère le transfert de Ladislas Ntaganzwa, accusé pour le massacre de plus 20.000 Tutsis lors du génocide rwandais, comme un exemple positif de la coopération judiciaire dans la région des Grands Lacs et en Afrique.

M. Ntaganzwa a été transféré dimanche au Rwanda en provenance de Kinshasa où les autorités congolaises l’ont remis au Comité de suivi des tribunaux pénaux internationaux de l'ONU.

"L'arrestation de Ntaganzwa est une étape vers la justice pour les victimes du génocide rwandais", indique un communiqué du département d’Etat.

M. Ntaganzwa était maire dans son pays au moment du genocide. Il est accusé d'avoir abusé de sa position en aidant à planifier, à préparer et à perpétrer le massacre de plus de 20.000 Tutsis qui s’étaient réfugiés à la paroisse de Cyahinda pour échapper aux massacres généralisés au Rwanda.

L’ancien maire est aussi accusé d’avoir ordonné des viols répétés de femmes.

Placé sous le coup d’un mandat d'arrêt du Comité de suivi des tribunaux pénaux internationaux de l'ONU, M. Ntaganzwa était détenu depuis quelques temps par les autorités de Kinshasa qui l’ont finalement transféré dimanche.

Il est la sixième personne inculpée par le Tribunal pénal international pour le Rwanda que les autorités congolaises ont arrêtée et transférée en vue d’être jugée.

"Nous saluons les efforts de ceux qui se sont impliqués dans le transfert de Ntaganzwa et dont l’action permet à M. Ntaganzwa de faire face à la justice. Nous encourageons la poursuite des efforts pour traduire en justice les responsables du génocide et d'autres atrocités au Rwanda", affirme le communiqué du département d'Etat.

Huit personnes inculpées par le Tribunal pénal international pour le Rwanda sont encore au large.

Les États-Unis continuent à encourage leur arrestation à travers un programme de récompenses des crimes de guerre.