Des migrants sénégalais, recherchés dans le désert, retrouvés en ville en Mauritanie

Quelques personnes devant une ancienne école appelée par les locaux "Guantanamito", transformée en 2006 en centre de détention pour immigrants clandestins dans la ville portuaire de Nouadhibou, Mauritanie, 9 octobre 2008.

Recherchés dans une zone désertique du nord-ouest de la Mauritanie, la plupart des membres d'un groupe de 26 ou 27 migrants sénégalais qui s'étaient échoués sur une plage ont été retrouvés dans la grande ville de la région, Nouadhibou, selon une source sécuritaire.

"Vingt ont été retrouvés à l'entrée de la ville ou dans certains quartiers où ils avaient trouvé refuge, alors que les autres sont encore recherchés", a déclaré cette source, en estimant que les six ou sept personnes manquantes "doivent se cacher ici, parmi la population".

Partie du Sénégal avec une centaine de personne à bord, leur embarcation, qui tentait de rejoindre les Canaries (Espagne), a été "emportée par la houle vers les eaux mauritaniennes, où elle a fini par s'échouer" le 16 juillet, avait raconté un jeune migrant sénégalais dans une conférence de presse organisée par la police de Nouadhibou.

La majorité des migrants avaient été trouvés sur une plage située au nord de la ville, près de leur embarcation.

Mais certains des naufragés avaient tenté de gagner la ville, avant d'être interceptés par la gendarmerie, tandis que d'autres étaient soupçonnés d'avoir trouvé refuge dans des grottes de cette région désertique .

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Plusieurs passagers étaient dans un état de "fatigue extrême" et ont reçu des soins, dans l'attente de leur rapatriement au Sénégal, selon la police.

Dimanche dernier, les garde-côtes mauritaniens avaient déjà remorqué une embarcation, saisie avec 125 migrants à bord, tous de nationalité sénégalaise.

Au Sénégal même, 25 candidats à l'émigration ont été interpellés mardi alors qu'ils attendaient d'embarquer dans une maison d'un quartier populaire de la banlieue de Saint-Louis (nord-ouest), selon la police locale

Les Canaries, à une centaine de km des côtes marocaines, avaient été au milieu des années 2000 l'une des principales routes de l'immigration clandestine vers l'Union européenne.

Les migrants africains ont ensuite davantage emprunté la route de la Méditerranée pour gagner l'Espagne ou l'Italie à bord d'embarcations de fortune.

Ces derniers temps, alors que les migrants font face à d'énormes difficultés dans la traversée de la Libye, le nord du Sénégal connaît une "recrudescence du nombre de départs", selon la police des frontières sénégalaise.

Avec AFP