Ce chiffre dépasse le précédent record annuel, établi à 807 personnes.
En passant par la voie népalaise, la plus fréquentée, 644 personnes ont atteint le toit du monde, qui culmine à 8.848 mètres d'altitude, soit 81 de plus qu'en 2018, ont annoncé les autorités népalaises.
241 personnes, soit trois de moins que l'année dernière, sont passées par le versant chinois au nord, a rapporté l'agence de presse officielle Chine nouvelle.
Cette saison de printemps est la plus meurtrière sur l'Everest depuis 2015, lorsqu'un fort séisme avait provoqué une avalanche, tuant 18 personnes au camp de base. En moyenne, cinq personnes périssent chaque année sur l'Everest.
Lire aussi : Une Africaine noire sur le toit du mondeCette année, dans la "zone de la mort", la météo défavorable a provoqué des embouteillages impressionnants, dont les images ont fait le tour du monde.
Or perdre du temps, parfois des heures, à une altitude où l'oxygène se fait rare et où le froid est extrême peut avoir des conséquences fatales sur des organismes déjà épuisés par l'effort.
Les encombrements ont été incriminés dans quatre des décès lors de cette saison, entre la fin avril et la fin du mois de mai. À cette période, la météo offre une courte fenêtre de conditions moins extrêmes dans ces hauteurs glacées et impropres à la vie.
Plusieurs himalayistes ont fustigé le grand nombre des grimpeurs inexpérimentés qui avançaient trop lentement, mettant ainsi en danger leur vie et celle des autres.
Si la critique sur les grimpeurs insuffisamment chevronnés est récurrente depuis le développement des expéditions commerciales sur l'Everest dans les années 1990, elle s'est accentuée ces dernières années, avec l'émergence de multiples agences bon marché parfois peu regardantes sur les aptitudes de leurs clients et les conditions de sécurité.
Sous pression, le Népal a annoncé la formation d'un comité destiné à recommander une évolution de la régulation. Le secteur de l'alpinisme constitue une source de devises importante pour ce pays pauvre.
"Toutes les questions seront examinées pour rendre la montagne plus sûre et pour protéger les emplois", a déclaré à l'AFP Dandu Raj Ghimire, directeur du département du tourisme népalais.
L'Everest a été gravi pour la première fois en 1953 par le Népalais Tenzing Norgay et le Néo-Zélandais Edmund Hillary.