Il y a quelques jours, une jeune fille violée et sur le point d'être sacrifiée a été sauvée de la mort par les forces de l'ordre. Cela s'est passé à quelques kilomètres de Porto Novo, la capitale.
"Vers 3 heures du matin, le conseil de sécurité m'a expliqué qu'une fille de 12 ans a été violée", raconte Michel Bahou, maire de la commune.
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Le féticheur répondant au nom de Victorin Avagbo est plutôt coutumier des faits. Il a ôté la vie à bien de personnes. Au cours de la perquisition à son domicile, des crânes humains et autres organes ont été retrouvés.
Lors de son audition, il a fait des révélations comme l'explique Joël Akondé, un journaliste dont le son jeune frère a été égorgé et vidé de son sang.
"Il a été sauvagement assassiné, égorgé", confie-t-il à VOA Afrique.
Ces crimes rituels seraient l’œuvre de cybercriminels communément appelés "gaymen"; les nouveaux modèles de réussite sociale qui se servent de leurs richesses pour attirer les jeunes filles, souvent victimes de ces morts violentes.
Le phénomène serait aussi causé par l'inégalité sociale et un chômage accru.
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Devant la barbarie des meurtres, les gardiens de la tradition sont souvent montrés du doigt comme étant complices de ce dérapage; pour avoir mis dans les mains des jeunes sans scrupules les secrets de leurs couvents.
Sur la question David Coffi Aza, gardien de la tradition et prêtre du Fâ connu sous le nom géomancie, se défend.
"Aucun vaudou ne peut faire du bien ou du mal, c'est une énergie neutre", soutient-il.
Face à l'ampleur du phénomène, le silence des autorités est inquiétant.