Réduction de peine pour une auteure accusée d'"insulte à l'islam" en Egypte

Un militant égyptien crie des slogans anti-militaires du Conseil suprême lors d'une manifestation devant la haute cour du Caire, le 16 mars 2012.

Une cour d'appel égyptienne a réduit jeudi la peine de prison infligée à la célèbre chroniqueuse Fatima Naout, qui avait été reconnue coupable d'insulte à la religion, a indiqué un responsable judiciaire.

La chroniqueuse égyptienne avait été condamnée en janvier à trois ans d'emprisonnement pour avoir critiqué sur sa page Facebook l'abattage rituel d'animaux à l'occasion de l'Aïd al-Adha, la grande fête musulmane du sacrifice.

Elle avait quitté le pays avant d'y revenir en octobre pour l'appel du jugement.

Jeudi, la cour d'appel a réduit sa peine à six mois d'emprisonnement avec sursis.

Mme Naout a indiqué à l'AFP qu'elle comptait à nouveau faire appel de cette décision. "Nous allons faire appel pour obtenir un acquittement définitif", a-t-elle déclaré, ajoutant: "Il s'agit d'un signal clair que l'Egypte soutient la liberté de croyance et d'expression."

Mi-novembre, le président Abdel Fattah al-Sissi a gracié 82 personnes emprisonnées, principalement des étudiants mais aussi un islamologue réformiste.

Le jeune écrivain Ahmed Naji, condamné à deux ans de prison pour "outrage à la pudeur" après la publication dans une revue littéraire d'un chapitre de son roman contenant des scènes sexuelles, reste derrière les barreaux.

Avec AFP