"Les liquidités pour financer l'économie sont toujours disponibles car nous avons maintenu la stabilité monétaire (...) et je pense même qu'après cette crise, il y aura plus de confiance", a affirmé Riad Salamé, dans un entretien à l'AFP.
"Le coût de la crise a été la hausse des taux d'intérêt sur la livre libanaise mais la récompense a été que le pays a montré une fois de plus une résilience et que nos politiques monétaires étaient correctes", a ajouté M. Salamé, au siège de la Banque du Liban.
Saad Hariri, soutenu par Ryad, a démissionné le 4 novembre en accusant le puissant mouvement chiite du Hezbollah, qui fait partie de son gouvernement, et son allié iranien de "mainmise" sur le Liban.
La démission inattendue et le séjour prolongé et mystérieux de M. Hariri à Ryad avaient provoqué de fortes craintes concernant une possible dévaluation de la livre, une baisse des transferts des expatriés libanais dans le Golfe et la dégradation de la situation sécuritaire dans ce pays aux équilibres fragiles.
Après une médiation notamment de la France, et des consultations internes, le Premier ministre est revenu un mois plus tard sur sa décision, poursuivant sa mission à la tête du gouvernement.
Le Liban souffre, depuis la guerre civile dévastatrice qui a ruiné ses infrastructures (1975-1990), d'une dette colossale (près de 145% du PIB, l'un des taux les plus élevés au monde) et d'une corruption endémique.
Avec AFP