Le groupe français Bolloré a lancé, mercredi à Abidjan, les travaux de réhabilitation de 1260 km de rail entre la capitale ivoirienne et Ouagadougou (Burkina Faso)pour un coût de 400 millions d'euros sur cinq ans.
"Ces travaux marquent un nouveau départ (...) et un tournant important de notre histoire" s'est félicité Michel Roussin, président du Conseil d'administration de la Société internationale de transport africain par rail (Sitarail), gérant de cette ligne et filiale de Bolloré.
"Il y avait urgence à développer ce chemin de fer pour en faire un instrument de haute productivité" a ajouté M. Roussin.
"Ce projet permettra ainsi d’accélérer le mouvement déjà croissant des échanges commerciaux entre notre pays et le Burkina Faso depuis la sortie de la crise ivoirienne. La valeur de ces échanges est passée d’environ 165 milliards de francs CFA (250 millions d'euros) en 2011 à environ 290 milliards de francs CFA (440 millions d'euros) en 2014", a souligné le Premier ministre ivoirien, Daniel Kablan Duncan.
"En volume, ces échanges sont passés de 402 mille tonnes en 2011 à environ 658 mille tonnes en 2014", a-t-il précisé.
La Sitarail est une filiale du groupe français Bolloré qui détient 67% des parts. Le reste des actions est détenu à hauteur de 15% chacun par le Burkina Faso et la Côte d'Ivoire, et 3% par le personnel.
Ce train représente le principal débouché maritime pour certains pays enclavés comme le Niger, le Mali et le Burkina Faso, mais également le moyen de transport le moins coûteux pour les industriels ivoiriens exportant vers l'hinterland.
Le groupe français Bolloré, le Niger et le Bénin ont signé en août dernier, les conventions de concession, de construction et d'exploitation d'un chemin de fer reliant Niamey à Cotonou.
Ces conventions régiront un tronçon ferroviaire de quelque 1.050 km qui reliera pour la première fois Cotonou et Niamey pour un coût estimé de près d'un milliard d'euros (environ 655 milliards de FCFA).
Ce tronçon entre dans le cadre de la réalisation de la "Boucle ferroviaire" longue de 2.700 km, devant relier la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Niger, le Bénin et le Togo.
AVEC AFP