Rencontre entre des proches de Ping et le pouvoir au Gabon

L'opposant gabonais Jean Ping participe à une réunion à Libreville, Gabon, le 26 septembre 2016.

Le ministre de l'Intérieur gabonais Lambert Matha s'est entretenu pour la première fois depuis la présidentielle de 2016 avec des proches du principal opposant Jean Ping, lors d'une réunion en vue des législatives prévues avant fin avril.

M. Matha a animé mercredi une rencontre avec les partis politiques en vue de ce scrutin, a indiqué jeudi M. Jean-Eric Nziengui Mangala, porte-parole du ministère de l'Intérieur.

C'est la première fois que des membres proches de Jean Ping - qui conteste toujours le scrutin de 2016 et se considère toujours comme le "président élu" du Gabon - assistent à une rencontre avec un responsable du gouvernement gabonais.

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Le président du parti d'opposition Union nationale (UN), Zacharie Myboto, le secrétaire général du parti Rassemblement Héritage et Modernité (RHM), Michel Menga, ainsi que le président des Démocrates, Guy Nzouba-Ndama ont participé à cette réunion, selon des sources concordantes.

L'UN, le RHM et les Démocrates sont des formations importantes faisant partie de la coalition autour de Jean Ping.

Ces partis ont affiché leur souhait de participer aux élections législatives prévues avant fin avril lors de consultations internes au sein de la coalition autour de Jean Ping, selon la coalition.

Mais ils n'ont pas encore affiché leur position officielle et définitive. Jean Ping ne s'est quant à lui pas encore prononcé.

L'ancien candidat à la présidentielle de 2016, selon les observateurs, est sous pression: "si Ping n'y va pas (aux élections), l'opposition va se fissurer, car les visages de ceux qui veulent du pouvoir vont se révéler. Et comment peut-il y aller, alors que c'est les mêmes institutions qui ont validé l'élection de 2016?", estime le politologue Wilson-André Ndombet, enseignant à l'Université Omar Bongo de Libreville.

Le Gabon, qui a adopté début janvier une nouvelle Constitution, se prépare à des élections législatives avant fin avril. Prévues initialement en décembre 2016, elles ont été reportées deux fois.

Ce pays d'Afrique centrale est dirigé depuis 2009 par Ali Bongo Ondimba, fils d'Omar Bongo, président de 1967 à sa mort en 2009.

Avec AFP