Eliminée prématurément par la Russie, dans une ambiance délétère après le licenciement de Julen Lopetegui juste avant le tournoi, l'Espagne se devait de commencer ses travaux de reconstruction par un succès. D'autant plus après la polémique provoquée par la non-sélection d'une dizaine de mondialistes par Enrique.
Avec un jeu plus direct que celui stérile aperçu au Mondial, et porté cette fois par un grand David De Gea, la "Roja" s'est imposée à Wembley en dominant légèrement une Angleterre un brin poussive, bien que très inspirée en toute fin de match. Elle aussi se reconstruit en vue de l'Euro-2020, dont les demies et la finale seront disputées dans le "Temple du football".
Après sa quatrième place au Mondial, Gareth Southgate a demandé à ses hommes d'être encore plus "courageux", de tenter plus pour asseoir son jeu offensif d'ici le grand rendez-vous continental. Le tout en rajeunissant encore un effectif déjà assez peu expérimenté, histoire d'ouvrir un "nouveau cycle" qu'il espère brillant.
Lire aussi : Le retour de l'Italie et de la Russie en Ligue des nationsUne gageure puisque dans le même temps, il voudrait que sonéquipe apprenne à gagner contre les gros. Et elle n'y arrive toujours pas. En Russie déjà, l'Angleterre s'était inclinée deux fois contre la Belgique (groupe et petite finale) et une fois contre la Croatie en demie.
-Kane transparent-
Cela n'a pas empêché la jeunesse anglaise de se jeter à l'abordage. Lancé comme une balle sur son côté gauche, le revenant Luke Shaw servait Marcus Rashford au point de penalty. L'attaquant ne manquait pas l'offrande de son coéquipier de Manchester United et trompait son gardien de club, David De Gea, de près (11).
Mais moins de deux minutes plus tard, Saul égalisait d'une superbe demi-volée brossée (13), sur un centre en retrait de Rodrigo, qui venait de naviguer dans une défense anglaise pas au-dessus de tout soupçon.
Elle était en tout cas coupable sur le deuxième but espagnol. Passive sur un coup franc excentrée, elle laissait seul Rodrigo au premier poteau, l'attaquant de Valence coupant le centre-tir d'Alcantara (32).
Lire aussi : Les Allemands prêts à "se déchirer" contre la France en Ligue des NationsFace à une formation entreprenante avec les excellents Saul, Isco et Rodrigo, et douchée par le KO de Shaw, sorti sur un civière à la 55e minute, l'Angleterre n'a pas franchement impressionné, même si elle a poussé jusqu'aux derniers instants, Welbeck se voyant refuser un but dans le temps additionnel pour une faute sur De Gea.
Avant cela, les jeunes "Trois Lions" ont tout de même tenté, mais De Gea s'est interposé deux fois sur Rashford (82, 85) pour préserver la courte avance espagnole.
L'Espagne n'a pas eu vraiment à craindre le capitaine anglais Harry Kane. Le meilleur buteur du Mondial, crampons d'or au pied, a joué en reculant, n'offrant quasiment aucun danger à Sergio Ramos et sa clique.
Avec AFP