Report au 25 avril du procès de deux généraux de Jammeh inculpés de désertion en Gambie

L'ex-président Yahya Jammeh, au centre, en train d'aller en exil à l'aéroport de Banjul, Gambie, 27 janvier 2017.

Deux généraux de l'ex-président gambien Yahya Jammeh, qui l'avaient suivi en exil avant de retourner dans leur pays en janvier et d'être inculpés de désertion, ont comparu mercredi devant une Cour martiale qu'ils ont vainement récusée, avant le report du procès au 25 avril.

Les généraux Ansumana Tamba, ancien commandant de la garde présidentielle, et Umpa Mendy, ex-responsable de la protection rapprochée de Yahya Jammeh, avaient été arrêtés le 21 janvier, peu après leur retour de Guinée équatoriale. Ils sont "poursuivis pour désertion de poste".

Leur procès doit reprendre à partir du 25 avril devant une Cour martiale, a annoncé cette juridiction à Banjul. Les avocats des deux généraux accusés de désertion ont soutenu mercredi que leurs clients ne devaient pas être jugés par cette Cour.

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Ils ne sont plus considérés comme membres des Forces armées gambiennes parce que le commandant de celles-ci a manqué de rendre public leur départ du pays, a déclaré le capitaine Suwaibu Jammeh, un de leurs conseils.

Le paiement de leurs salaires a été suspendu après ce départ et leurs équipements leur ont été retirés peu après leur retour en Gambie, a indiqué le capitaine Suwaibu Jammeh.

Le représentant de l'Etat, le lieutenant-colonel Bahoreh Cham, a estimé que les deux généraux étaient toujours sous les drapeaux.

La même position a été défendue par la juge de la Cour, Amina Saho. La cessation des fonctions de membre des Forces armées gambiennes survient en cas de démission volontaire ou de démobilisation par l'armée, a soutenu la Cour.

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Ancien militaire parvenu au pouvoir par un putsch sans effusion de sang en 1994 dans cette ex-colonie britannique enclavée dans le Sénégal, à l'exception d'une étroite façade côtière, Yahya Jammeh s'était fait largement élire et réélire sans interruption jusqu'à sa défaite en décembre 2016 face à Adama Barrow, candidat de l'opposition.

Après six semaines d'une crise à rebondissements provoquée par son refus de céder le pouvoir, il avait finalement quitté le pays le 21 janvier 2017 pour la Guinée équatoriale, à la suite d'une intervention militaire de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) et d'une ultime médiation guinéo-mauritanienne.

La sécurité du pays est toujours assurée par la force de la Cédéao, sous commandement sénégalais, dont le mandat, prolongé à plusieurs reprises, court jusqu'en mai 2018.

Avec AFP