Report en janvier du procès de 27 militaires suspectés de vouloir attaquer une prison au Burkina

Des militaires l'ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP) patrouillent près d'un camp à Ougadougou, Bukrina Faso, 29 sept.embre 2015

Le procès de 27 militaires burkinabè qui projetaient en 2015 de libérer des collègues emprisonnés après un putsch raté, a été renvoyé en janvier, en raison d'une absence des avocats de la défense.

"En l'absence des avocats commis à la défense de certains prévenus (...) le tribunal décide de renvoyer le procès au jeudi 5 janvier 2017", a déclaré le juge Seydou Ouédraogo.

Ouvert mardi, le jugement devant un tribunal militaire de Ouagadougou, avait été renvoyé à mercredi. Les 25 avocats commis d'office ont estimé n'avoir pas eu "assez de temps" pour prendre connaissance du dossier et échanger avec leurs clients avant l'ouverture du procès.

Au total, 27 militaires - dont vingt-trois soldats et quatre sous-officiers - tous membres de l'ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP), l'ancienne garde prétorienne du président déchu Blaise Compaoré, se sont présentés à la barre. Deux civils figurent également parmi les accusés.

Ils sont tous poursuivis pour "associations de malfaiteurs", "détention illégale d'armes à feu et de munitions" et de "complicité". Ils risquent la peine de mort.

Ces militaires avaient été arrêtés fin décembre 2015 alors qu'ils planifiaient, selon l'arrêt de renvoi, d'"attaquer" la Maison d'arrêt et de correction des armées de Ouagadougou pour libérer les généraux Gilbert Diendéré, l'ex-chef du RSP, et Djibrill Bassolé, ancien ministre des Affaires étrangères (et général de gendarmerie) et tous les autres militaires du régiment incarcérés pour leur implication présumée dans le putsch manqué de septembre 2015.

Selon le parquet, les accusés voulaient également attaquer des brigades de gendarmerie de Ouagadougou et un dépôt d'armes de l'armée situé près de cette capitale.

Outre la libération des présumés putschistes, ils projetaient en cas de réussite de leur projet d'exiger la reconstitution du RSP (dissous après son putsch manqué de septembre 2015), de réclamer la réintégration au sein de l'armée de centaines de soldats radiés en 2011 après des mutineries et d'exiger le versement de primes qu'ils n'auraient pas perçu après leur retour d'une mission onusienne.

Le tribunal militaire est constitué de cinq personnes dont trois juges militaires assesseurs. Il est présidé par un juge civil assisté d'un conseiller également civil.

Avec AFP