Le conflit à la Société nationale industrielle et minière (Snim) avait éclaté le 14 mars à la suite du licenciement d'un dirigeant syndical, Sidina Ould Kherchef, responsable d'une mutuelle de mineurs à Zouerate, qui avait refusé sa réaffectation à Nouadhibou (nord-ouest), à plus de 1.200 km par la route.
"Le travail a repris hier (dimanche) dans des conditions normales après un accord avec les syndicats, suivant lequel les grévistes ne seront pas sanctionnés pour leur débrayage illégal et que le cas de leur collègue sera revu", a affirmé à l'AFP le porte-parole de la SNim, Samba Barry.
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L'accord a été confirmé à l'AFP par Mohamed Ould Mkheitratt, coordinateur régional de la CLTM (Confédération libre des travailleurs de Mauritanie), ajoutant que l'intéressé, conducteur d'engin, devrait reprendre le travail lundi.
M. Ould Kherchef avait joué un rôle moteur dans la grève de neuf semaines qui avait paralysé la production de la société en 2015, selon ses proches.
Lui et l'entreprise s'opposaient sur la question de savoir si cette mutation était conforme à son contrat. La Snim justifiait cette décision par des "nécessités de service".
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Le fer constitue l'essentiel des exportations de la Mauritanie, qui en produit environ 12 millions de tonnes par an, dont 80% sont vendus à la Chine, le reste à des pays européens.
L'activité de la Snim, deuxième employeur du pays après l'Etat, avec plus de 6.000 salariés, contribue en moyenne à près de 15% du PIB mauritanien.
Avec AFP