Malgré un accord de cessez-le-feu conclu le 4 septembre sous l'égide de l'ONU, les affrontements ont repris en matinée, notamment sur la route de l'aéroport international de Tripoli, détruit en 2014 par des combats similaires.
La Compagnie nationale d'électricité a elle déploré des dégâts sur son réseau de distribution, dus aux combats, qui ont provoqué une coupure généralisée sur les régions ouest et sud du pays.
Elle a précisé ultérieurement, dans un communiqué, avoir commencé à rétablir "progressivement" l'alimentation, "malgré des conditions de travail difficiles".
La Libye fait déjà face à une pénurie d'électricité et la population souffre d'un rationnement de l'approvisionnement électrique.
S'agissant des récents combats enregistrés près de la capitale, l'émissaire de l'ONU en Libye Ghassan Salamé avait fait état la semaine dernière de 14 violations de la trêve observées par son organisation.
Lire aussi : L'ONU prolonge d'un an sa mission en Libye sans fixer de date d'électionsIl avait toutefois souligné que le cessez-le-feu était "globalement respecté", après les affrontements ayant coûté la vie à au moins 63 personnes fin août-début septembre.
Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, Tripoli est sous la coupe de milices en quête d'argent et de pouvoir. Elles se livrent à une lutte acharnée pour la domination de la capitale.
Le gouvernement d'union nationale (GNA), reconnu par la communauté internationale, a récemment annoncé une série de mesures en vue de sécuriser Tripoli et déloger les milices des institutions de l'Etat et des banques.
Lundi, le ministre de l'Intérieur du GNA, Abdessalam Achour, a annoncé qu'une "force régulière" allait être chargée de sécuriser le seul aéroport encore opérationnel dans la capitale libyenne, fermé depuis plusieurs jours en raison de violences.
L'aéroport de Mitiga est situé dans une ancienne base de l'armée qui comprend également une prison et des entrepôts militaires. Le tout est contrôlé par la "Force de dissuasion", un groupe salafiste qui fait office de police à Tripoli et est impliqué dans les combats au sud de la capitale.
Lire aussi : Tripoli et ses habitants empêtrés dans les violencesMercredi dernier, des roquettes se sont abattues dans le périmètre de l'aéroport et les vols ont été suspendus depuis.
L'aéroport avait déjà été fermé du 31 août au 6 septembre en raison de combats entre groupes armés rivaux.
Il avait rouvert après la signature de l'accord de cessez-le-feu, lequel reste très fragile dans la mesure où les différents groupes rivaux tiennent toujours leurs positions sur les lignes de front.
Avec AFP