Reprise des opérations pétrolières libyennes après un blocus de plusieurs mois

La société de traitement du pétrole et du gaz Ras Lanuf, à Ras Lanuf, Libye, le 19 octobre 2019

Des groupes fidèles à l'homme fort de l'Est de la Libye, Khalifa Haftar, ont annoncé la levée du blocus imposé sur les champs et terminaux pétroliers depuis des mois, et la reprise des exportations et de la production de brut, selon un responsable militaire pro-Haftar.

La réouverture des champs et des ports "permettra d'utiliser le brut stocké dans les terminaux pétroliers pour approvisionner les centrales électriques en gaz et soulager les citoyens" qui souffrent de longues coupures de courant, a annoncé mardi soir le général Naji al-Moghrabi, chef des Gardes des installations pétrolières (GIP) dans l’est du pays.

"Sur instructions du maréchal Khalifa Haftar", la réouverture des champs et ports pétroliers, ne concerne pour l'instant que l'exploitation des hydrocarbures stockés pour faire marcher les centrales électriques et "préserver les infrastructures, les réservoirs et pipelines", a-t-il affirmé.

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"Pas d'objection à la réouverture des ports pétroliers", a déclaré le général al-Moghrabi dans une vidéo diffusée par des médias libyens et sur les réseaux sociaux.

Le 17 janvier, des groupes soutenus par les GIP qui ont fait allégeance au camp Haftar, ont bloqué les champs et les ports pétroliers les plus importants du pays, pour réclamer, selon eux, une répartition équitable des revenus pétrolier, gérés par la Compagnie nationale de pétrole (NOC) et la Banque centrale, basées à Tripoli.

La NOC, qui a appelé à maintes reprises à la démilitarisation de ses infrastructures, n'a fait aucun commentaire jusqu'ici.

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Minée par les violences et les luttes de pouvoir depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi, tué à la suite d'une révolte populaire en 2011, la Libye dispose des réserves de pétrole les plus abondantes d'Afrique et dépend quasi entièrement de cette manne pour son économie, très fragilisée.

Mais depuis 2015, le pays est déchiré par un conflit entre deux pouvoirs rivaux: le Gouvernement d'union nationale (GNA), reconnu par l'ONU et basé à Tripoli, et le maréchal Haftar, qui règne sur l'Est et une partie du Sud.

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