"La délégation ne s'envolera pour Genève ni aujourd'hui (mardi) ni demain. La décision finale (sur son retour aux négociations) n'a pas encore été prise", a indiqué à l'AFP une source proche de la délégation, sous couvert de l'anonymat.
Le journal privé proche du régime Al Watan a indiqué de son côté que l'invitation adressée par l'ONU au gouvernement syrien pour la reprise des négociations était "toujours à l'étude chez les dirigeants syriens".
Une huitième session de pourparlers, visant à trouver une issue à la guerre qui ravage la Syrie depuis près de sept ans, a débuté le 28 novembre.
Après une suspension de trois jours, elle a repris mardi et pourrait durer jusqu'à la mi-décembre, selon le médiateur de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura.
"On recommence aujourd'hui", a déclaré aux médias une porte-parole de l'ONU à Genève, Alessandra Vellucci, précisant que M. De Mistura devait rencontrer dans l'après-midi la délégation de l'opposition.
Elle n'a en revanche pas souhaité faire de commentaire sur l'éventuelle participation de la délégation du gouvernement.
"On les attend et on espère qu'ils seront là très bientôt", a-t-elle dit.
Vendredi, le chef de la délégation gouvernementale, Bachar Al-Jaafari, avait laissé planer le doute sur son retour, en fustigeant les propos de l'opposition au sujet du président syrien Bachar Al-Assad.
Celle-ci continue à réclamer publiquement le départ du chef de l'Etat avant tout règlement politique du conflit, un positionnement que M. Jaafari a jugé "provocateur" et "irresponsable".
"Tant que l'autre partie tiendra ce langage (...) il n'y aura aucun progrès", a-t-il martelé.
Le médiateur a organisé sept cycles de pourparlers depuis 2016, sans obtenir de résultats. Il souhaite concentrer cette fois les négociations sur la rédaction d'une nouvelle Constitution et sur l'organisation d'élections législatives sous la supervision de l'ONU.
Avec AFP