Les forces marocaines affirment avoir procédé dimanche à un "retrait unilatéral".
Les chauffeurs de poids lourds marocains disent ne plus être inquiétés par ces éléments armés du Polisario qui patrouillaient dans la zone, a rapporté une télévision locale.
Un moment entravé par les combattants de la guérilla, le trafic routier a depuis lors repris sur cet axe, et les chauffeurs de poids lourds marocains disent ne plus être inquiétés par ces éléments armés du Polisario qui patrouillaient dans la zone, a rapporté une télévision locale.
"Leur nombre a considérablement diminué", a affirmé un chauffeur de camion, au micro de cette même télévision.
Contactée par l'AFP, une source au sein des douanes marocaines a confirmé la reprise du trafic, et même sa forte augmentation. "Nous traitions en moyenne quotidiennement 250 véhicules, et depuis hier (mardi) le nombre a atteint plus de 350, nous sommes débordés", a précisé cette source.
Cet axe routier, dans un no man's land de quelques kilomètres carrés au milieu des sables, est vu comme essentiel à Rabat pour les échanges entre le Maroc et l'Afrique subsaharienne.
Disant vouloir lutter "contre la contrebande", l'armée marocaine avait entamé mi-août 2016 au sud de Guerguerat la construction de cette route goudronnée, au-delà de son mur de défense, barrière de sable qui marque la limite du Sahara occidental sous contrôle marocain.
Le Polisario a depuis multiplié incursions et patrouilles dans la zone, qu'il considère comme faisant partie de ses "territoires libérés".
Peu après le début des travaux, l'ONU s'était alarmé des risques de dérapage dans cette zone tampon, où les tensions étaient vives depuis janvier. Seule une portion de la route contestée a finalement été asphaltée par les bulldozers marocains.
Le Maroc dit s'être retiré du sud de Guerguerat "à la demande de l'ONU", mais a insisté sur la nécessité "d'y garantir la fluidité du trafic routier" afin de "sauvegarder le cessez-le-feu". L'ONU a également demandé au Polisario d'évacuer la zone, ce que la guérilla n'a pas annoncé.
Le Maroc contrôle l'essentiel du Sahara occidental, ancienne colonie espagnole et immense étendue désertique, depuis 1975. Soutenu par l'Algérie, le Polisario réclame un référendum d'autodétermination alors que Rabat propose une autonomie sous sa souveraineté.
Avec AFP