La capitale du Niger, Niamey, était calme mercredi matin après des tirs nourris près du palais présidentiel pendant la nuit. Selon une source au sein de l'appareil sécuritaire, des éléments partis d'une base aérienne voisine ont tenté de s'emparer du palais présidentiel.
Les assaillants ont été repoussés par des tirs d'artillerie lourde et des tirs de l'unité de la garde présidentielle, d'après trois autres sources de sécurité qui ont requis l'anonymat car elles ne sont pas autorisées à parler aux médias.
Les sources n'ont pas dit où les assaillants étaient allés ni commenté l'endroit où se trouve le président élu Mohamed Bazoum, qui doit prêter serment vendredi après une victoire électorale toujours contestée par son adversaire, l'ancien président Mahamane Ousmane.
Évoquant une "mutinerie", l'ancien envoyé américain pour le Sahel, J. Peter Pham, a écrit sur Twitter que M. Bazoum et l'actuel président Mahamadou Issoufou "sont en sécurité" et "l'incident est clos".
L'élection de M. Bazoum est la première transition démocratique au Niger, un pays qui a connu quatre coups d'État militaires depuis son indépendance en 1960.
Les tirs nourris ont commencé vers 3 heures du matin, heure locale (0200 GMT), et ont duré environ 30 minutes, selon un témoin interrogé par l'agence Reuters. A 10 heures, les routes étaient ouvertes et la situation semblait normale, selon plusieurs témoins.
L'ambassade des États-Unis à Niamey a indiqué dans un communiqué qu'elle était fermée pour la journée en raison de coups de feu entendus dans le quartier et a prévenu que la situation sécuritaire restait fluide dans la période post-électorale.