Robert de Niro et Joe Biden à leur tour visés par des colis suspects

L'ancien vice-président Joe Biden à Owingsville, dans le Kentucky, le 12 octobre 2018.

L'acteur Robert de Niro et l'ancien vice-président démocrate Joe Biden ont été visés à leur tour par la série de colis suspects adressés à des personnalités hostiles au président Donald Trump, qui a accusé les médias d'être en "grande partie" responsables de la "colère" dans la société américaine.

Un colis suspect similaire à ceux adressés à plusieurs personnalités démocrates et à la chaîne CNN a été découvert jeudi matin au bureau new-yorkais de la société de production cofondée par Robert De Niro, critique notoire du milliardaire républicain.

La police a envoyé sur place sa brigade de déminage et le paquet, adressé à l'acteur, a été retiré et transporté dans son centre d'analyses du Bronx, a indiqué un porte-parole de la police new-yorkaise.

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Cette dernière n'a pas précisé à ce stade si le colis contenait une bombe artisanale, comme cela s'est confirmé ces derniers jours pour ceux envoyés au financier George Soros, à l'ex-candidate démocrate Hillary Clinton, à l'ancien président Barack Obama, à son ex-ministre de la Justice Eric Holder et à la chaîne CNN.

La police fédérale américaine (FBI) avait indiqué mercredi soir que tous ces paquets étaient similaires, et portaient tous comme adresse d'expédition celle d'une élue démocrate de Floride, près du bureau de laquelle un colis suspect a aussi été retrouvé.

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Robert de Niro, 75 ans, l'un des acteurs américains les plus connus, a souvent critiqué publiquement Donald Trump, notamment lors de la cérémonie des récompenses de Broadway en juin dernier à New York, où il avait insulté le président américain sur scène.

Un colis suspect de même nature a par ailleurs été adressé à l'ancien vice-président démocrate Joe Biden, ont rapporté jeudi matin des médias américains.

Le nom de M. Biden, qui a été vice-président lorsque Barack Obama était à la Maison Blanche, est régulièrement cité comme possible candidat démocrate à la présidentielle de 2020.

"Colère"

Donald Trump a accusé jeudi matin les médias d'être en "grande partie" responsables de la "colère" dans la société américaine.

"Une grande partie de la colère que nous voyons aujourd'hui dans notre société est causée par le traitement intentionnellement inexact et imprécis des médias traditionnels, que j'appelle les Fake News", a tweeté le président américain.

"C'est devenu si mauvais et hargneux que c'est au-delà de toute description", a-t-il ajouté. "Les médias traditionnels doivent mettre de l'ordre dans leurs affaires, VITE!"

Le milliardaire républicain avait pourtant lancé la veille un appel à l'unité.

"Dans des moments comme celui-ci, nous devons nous rassembler", avait-il déclaré depuis la Maison Blanche. "Les actes et les menaces de violence politique, de quelque nature que ce soit, n'ont pas leur place aux Etats-Unis".

Lors d'un meeting de campagne dans le Wisconsin en soirée, Donald Trump avait de nouveau condamné l'envoi de ces colis, estimant que "tout acte ou menace de violence politique" était "une attaque contre notre démocratie elle-même".

Mais il avait également affirmé devant ses partisans que les médias se devaient d'utiliser "un ton courtois et de cesser les hostilités sans fin et les histoires et attaques négatives constantes et souvent fausses".

"Ils doivent arrêter. Nous sommes à 13 jours d'élections très, très importantes", avait-il insisté, en référence aux législatives de mi-mandat du 6 novembre.

Avec AFP