Le FMI s'inquiète de la dette des pays aidés par la Chine

Christine Lagarde, directrice du FMI, et Li Keqiang, Premier ministre chinois, Grand Palais du Peuple, Pékin, Chine, le 24 mars 2014.

La directrice du Fonds a également appelé à une transparence accrue: "Il faut s'assurer que les Routes de la Soie ne conduisent que là où c'est nécessaire", a-t-elle insisté, dans une possible évocation de chantiers superflus ou à motivation davantage politique qu'économique.

"Dans les projets à grande échelle, il y a parfois la tentation de tirer profit des appels d'offre (...) Il existe toujours le risque de projets qui échouent ou de détournement des fonds. Dans certains cas, cela s'appelle même de la corruption", a précisé Mme Lagarde.

Le président Xi Jinping avait cependant balayé lui-même mardi les critiques adressées aux "Routes de la Soie", devant le Forum de Boao pour l'Asie, le "Davos chinois" organisé dans le sud de pays.

"Il ne s'agit ni d'un Plan Marshall, ni d'un complot chinois. Il s'agit d'une initiative suivant son cours en pleine lumière", a-t-il assuré, selon l'agence étatique Chine nouvelle.

Lors du forum de Pékin jeudi, le gouverneur de la banque centrale chinoise (PBOC), Yi Gang, a lui admis "l'importance d'une croissance durable et du contrôle des risques financiers", tout en défendant les banques de développement chinoises impliquées sur les "Routes de la Soie".

Elles ont "fondamentalement de très faibles marges de profit", et, sans dépendre des subsides gouvernementaux, elles n'accordent pas "des prêts purement commerciaux" et se préoccupent de "la soutenabilité de leurs financements à long terme", a-t-il plaidé.

Avec AFP