Rumeurs de complot à Bissau: le gouvernement dédramatise

Le général Biagué Na N'Tan, chef d'état-major des forces armées de Guinée-Bissau.

Un jour après la sortie du chef d'état-major des forces armées de Guinée-Bissau, le général Biagué Na N'Tan, disant avoir déjoué un complot, le gouvernement tente de calmer le jeu.

"Nous tenons à préciser à l'endroit de l'opinion publique que le chef d'état-major général n'a pas dénoncé un quelconque mouvement vers un coup d'État, parce qu'en Guinée-Bissau il n'y a pas de coup d'État en préparation. La Guinée-Bissau se dirige vers une décennie de vie politique dans la paix et la tranquillité, sans coup d'État", a déclaré Fernando Vaz, ministre du Tourisme et porte-parole du gouvernement.

Entre temps, des voix s'élèvent pour exiger une enquête sur les déclarations du général Na N'Tan​.

"Le chef d'état-major dispose d'une structure, en l'occurrence le Conseil d'état-major et d'autres entités, qu'il peut saisir pour savoir ce qui se passe vraiment. En d'autres termes, il peut convoquer ces personnes qu'il dit avoir identifiées", a déclaré l'avocat Augusto Na Sambé, de l'Institut de défense nationale, qui qualifie de "très graves" les propos du général.

"Il est nécessaire de dévoiler les bases sur lesquelles ce mouvement est conçu pour provoquer un coup d'État", a déclaré Fransual Dias, un autre avocat.

Il convient de noter que ce n'est pas la première fois que le général Biagué Na N'Tan insinue la mobilisation des militaires pour subvertir l'ordre constitutionnel du pays.

Aucune déclaration pour l'instant de la part du chef de l'État Umaro Sissoco Embalo, qui la veille avait été reçu par son homologue français Emmanuel Macron au Palais de l'Elysée, à Paris.

Article de Lassana Cassamá du service en langue portugaise de la VOA. Traduit et adapté par VOA Afrique. Lire l'original >>