La semaine dernière, les États-Unis avaient demandé à un comité des Nations unies de geler les avoirs de l'Agrosoyuz Commercial Bank, accusée d'avoir aidé la Corée du Nord à échapper aux restrictions imposées par l'ONU sur les transactions financières.
La demande ciblait également Ri Jong Won, le représentant adjoint de la Banque de commerce extérieur de Corée du Nord et deux sociétés de façade nord-coréennes.
Dans une réponse adressée au Conseil de sécurité, la Russie a émis des doutes sur ces allégations, tandis que la Chine a déclaré au Conseil qu'elle s'opposait aux sanctions proposées par les États-Unis.
"Nous tenons à souligner que les demandes de désignation soumises au comité doivent être suffisamment étayées par des informations", a déclaré la mission russe auprès des Nations Unies dans un message au Conseil vu par l'AFP.
La demande faisait suite à une décision du département du Trésor américain d'imposer des sanctions unilatérales à la banque russe, au fonctionnaire nord-coréen et aux deux entités.
Les deux sociétés, comme elles ont été nommées, sont Dandong Zhongsheng Industry & Trade Company et Korea Ungum Corporation.
La Russie et la Chine ont demandé au Conseil de sécurité d'envisager d'assouplir les sanctions pour récompenser la Corée du Nord d'avoir ouvert le dialogue avec les États-Unis et mis fin à ses essais de missiles.
Mais les Etats-Unis ont appelé à maintenir une "pression maximale" jusqu'à ce que la Corée du Nord ait complètement démantelé ses programmes nucléaires et balistiques.
L'année dernière, le Conseil a adopté trois séries de sanctions visant l'économie nord-coréenne par le biais d'interdictions d'exportation et d'importation, ainsi que des restrictions bancaires.
Avec AFP