Ryad estime que les récentes attaques menacent les approvisionnements de brut

Le président américain Donald Trump, à gauche, s’entretient avec le roi Salmane d'Arabie saoudite après une cérémonie d'accueil à l'aéroport international King Khalid, Ryad, le 20 mai 2017.

Le gouvernement saoudien a estimé que les récentes attaques "terroristes" contre des navires et des installations pétrolières menacent non seulement le royaume, mais aussi "la sécurité des approvisionnements" en brut et "l'économie mondiale", selon un communiqué publié mercredi.

Des attaques de drones revendiquées par les rebelles yéménites Houthis ont provoqué la fermeture d'un oléoduc majeur mardi en Arabie saoudite, faisant monter d'un cran les tensions dans le Golfe deux jours après le sabotage mystérieux de quatre navires près des Emirats arabes unis.

Réuni tard mardi soir à Djeddah (ouest de l'Arabie saoudite) sous la présidence du roi Salmane, le gouvernement saoudien a affirmé "l'importance de faire face aux entités terroristes qui commettent de tels actes de sabotage, notamment les miliciens Houthis soutenus par l'Iran au Yémen", a indiqué le ministre des Médias Turki Al-Shabanah dans ce communiqué.

Le ministre a déclaré que le cabinet avait réitéré la dénonciation par le royaume "des actes subversifs" ayant visé dimanche des navires commerciaux civils, dont deux pétroliers saoudiens, près des eaux des Emirats arabes unis.

Cela "constitue une menace flagrante pour la sécurité du trafic maritime" et a "des conséquences négatives sur la paix et la sécurité régionales et internationales", a-t-il ajouté.

M. Shabanah a aussi rappelé "la responsabilité commune de la communauté internationale dans la préservation de la sécurité de la navigation maritime et de la sécurité des pétroliers pour éviter des impacts négatifs" sur les marchés de l'énergie et les risques sur l'économie mondiale.

Principale rivale de l'Iran au Moyen-Orient, l'Arabie saoudite intervient militairement au Yémen depuis 2015, ainsi que les Emirats arabes unis, aux côtés des forces gouvernementales contre les rebelles Houthis.

Avec AFP