La police du Nicaragua a arrêté mardi José Antonio Peraza, le chef de l'alliance d'opposition Unité nationale blanche et bleue.
M. Peraza, professeur de sciences politiques, est le 22e dirigeant de l'opposition arrêté, en plus de sept candidats potentiels à la présidence détenus dans le cadre d'une répression qui a débuté il y a deux mois. Presque tous ont été mis aux arrêts sous de vagues accusations de trahison.
Samedi, le chef de l'opposition Noel Vidaurre a été lui aussi placé en garde à vue à son domicile, tout comme le commentateur politique Jaime Arellano.
Ainsi, la quasi-totalité des personnes qui auraient pu défier le président Daniel Ortega lors des élections du 7 novembre sont désormais détenues.
Quelques heures avant son arrestation, M. Peraza avait déclaré que le Nicaragua était confronté "au pire scénario possible pour des élections que nous aurions pu imaginer".
Daniel Ortega, 75 ans, obtient son premier mandat présidentiel en 1985. Il quitte le pouvoir en 1990, avant de revenir en 2007. Lors du scrutin du 7 novembre, il recherche un quatrième mandat consécutif, alors qu'il est déjà le chef de l'État qui est resté au pouvoir le plus longtemps au Nicaragua.
Son épouse, Rosario Murillo Zambrana, est la vice-présidente du pays depuis les dernières élections de 2017.
La plupart des personnes arrêtées dans le cadre de cette vague de répression qui a débuté fin mai sont détenues au secret, dans des lieux non divulgués et sans accès à des avocats ou à des visites familiales.