"S'ils veulent continuer à reprendre le contrôle de la Syrie, ils peuvent le faire mais ils ne peuvent pas le faire avec des armes chimiques", a déclaré lors d'une conférence de presse Nikki Haley, en présentant la présidence américaine du Conseil de sécurité pour le mois de septembre.
Par cette déclaration, la représentante américaine a semblé donner un feu vert à une offensive du régime syrien sur Idleb, qui semble imminente, sous condition qu'elle ne s'effectue pas au moyen d'armes chimiques.
La question d'"Idleb est sérieuse", a-t-elle ajouté, en précisant qu'une majorité des quinze membres du Conseil de sécurité étaient en faveur d'une telle réunion vendredi. Elle devrait se tenir à 13H30 GMT ou à 14H00 GMT, a-t-elle indiqué.
Lire aussi : Washington réagira "rapidement" si Assad utilise de nouveau des armes chimiquesNikki Haley a rappelé les récents avertissements du président américain Donald Trump sur un éventuel recours à l'arme chimique par le régime syrien pour reprendre le contrôle de la province d'Idleb.
"Soyons clairs, notre position, ferme, reste inchangée: si le président Bachar al-Assad décide d'utiliser une nouvelle fois des armes chimiques, les Etats-Unis et leurs alliés répondront rapidement et de façon appropriée", avait indiqué plus tôt la Maison Blanche dans un communiqué.
"Le président dit à l'Iran, à la Russie et (au président syrien Bachar al-) Assad de ne pas attaquer. Ne laissez pas une attaque chimique se dérouler contre la population d'Idleb", a ajouté Nikki Haley, faisant référence aux propos de M. Trump.
"Ils ne peuvent intervenir avec des armes chimiques", a-t-elle martelé. "Si des armes chimiques sont utilisées, les Etats-Unis répondront", a-t-elle prévenu.
Idleb est le dernier bastion rebelle syrien. Le régime Assad cherche à le reconquérir après avoir chassé rebelles et jihadistes de plusieurs autres grands fiefs qu'ils contrôlaient en Syrie.
Lire aussi : Trump avertit Syrie, Russie et Iran d'une "potentielle tragédie humaine" à IdlebSelon l'ONU, une offensive contre la province d'Idleb, où vivent quelque 2,9 millions de personnes, pourrait faire jusqu'à 800.000 déplacés et provoquer "une catastrophe humanitaire".
Le conflit en Syrie, déclenché en 2011 avec la répression par le régime de manifestations pro-démocratie, a déjà fait plus de 350.000 morts et des millions de déplacés et de réfugiés.
Avec AFP