Réunion du comité d'urgence de l'OMS pour évaluer la pandémie de Covid

Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé, l'Éthiopien Tedros Adhanom Ghebreyesus, s'exprime lors de la 75e Assemblée mondiale de la santé aux Nations Unies à Genève, en Suisse, le 22 mai 2022.

Plus de deux ans après avoir décrété l'urgence mondiale, l'OMS a réuni jeudi son comité sur la pandémie de Covid-19 pour évaluer s'il faut maintenir le plus haut degré d'alerte face au virus.

Le comité se réunit tous les trois mois pour faire le point et décider s'il faut maintenir cette mesure exceptionnelle. L'Organisation mondiale de la santé n'a pas précisé à quelle date les conclusions du comité seraient publiées.

La réunion à huis clos des experts était présidée comme d'habitude par le professeur français Didier Houssin.

L'OMS a décrété l'alerte mondiale - une urgence de santé publique de portée internationale dans le jargon technique - le 30 janvier 2020. Mais ce n'est que lorsque son directeur général, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, a pour la première fois qualifié, le 11 mars 2020, la situation de pandémie que les dirigeants mondiaux ont semblé prendre réellement prendre la mesure du danger.

Reprenant une formule qu'il utilise régulièrement ces dernières semaines, le Dr Tedros a souligné jeudi devant le comité que "nous n'avons jamais été dans une meilleure position pour mettre fin à l'urgence sanitaire mondiale".

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Il a souligné que le nombre de décès signalés chaque semaine est proche de son plus bas niveau jamais enregistré depuis le début de la pandémie, et fait valoir que les deux tiers de la population mondiale sont vaccinés, dont 75% du personnel de santé et des personnes âgées.

"Mais notre travail n'est pas encore terminé", a-t-il assuré, en expliquant qu'il existe encore de "grandes disparités dans les taux de vaccination": les trois quarts des personnes vivant dans les pays à faible revenu n'ont ainsi pas encore reçu une seule dose de vaccin.

Il a également souligné que la plupart des pays avaient levé les mesures visant à limiter la propagation du virus et déploré à nouveau que la plupart des pays aient considérablement réduit la surveillance de l'épidémie et les activités de dépistage et de séquençage du virus, ce qui empêche les experts de suivre ses mutations.

Au 13 octobre, l'OMS comptabilisait plus de 620 millions de cas officiellement confirmés, un nombre sans doute très inférieur à la réalité tout comme celui des plus de 6,5 millions de morts répertoriés.

"Plusieurs pays en Europe signalent actuellement une augmentation des cas, des hospitalisations et des décès liés au Covid-19", a indiqué le Dr Tedros. "Il fallait s'y attendre car le temps se rafraîchit dans l'hémisphère nord et les gens passent plus de temps ensemble à l'intérieur".

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