L'attentat de Saint-Pétersbourg perpétré par un kamikaze kirghiz

Saint-Pétersbourg, Russie, le 3 avril 2017.

Les enquêteurs russes ont identifié mardi l'auteur de l'attentat suicide qui a frappé la veille le métro de Saint-Pétersbourg, causant la mort de 14 personnes, un homme de 22 ans originaire du Kirghizstan qui avait également déposé une seconde bombe désamorcée à temps.

Les enquêteurs du Comité d'enquête, des services secrets et du ministère de l'Intérieur "ont établi que la bombe artisanale a pu être actionnée par un homme dont des restes ont été retrouvés dans le troisième wagon de la rame", indique le Comité d'enquête.

Les enquêteurs russes ont identifié l'auteur présumé comme Akbarjon Djalilov, 22 ans, qui selon eux avait également déposé la seconde bombe désamorcée dans une autre station.

"L'enquête a établi l'identité de l'homme qui a commis l'explosion dans la rame du métro de Saint-Pétersbourg. Il s'agit d'Akbarjon Djalilov", a indiqué le Comité d'enquête dans un communiqué.

Selon les services de sécurité russes (FSB), une explosion a eu lieu lundi à 14H40 (11H40 GMT) dans une rame circulant entre deux stations d'une ligne fréquentée qui traverse le centre de Saint-Pétersbourg, Sennaïa Plochtchad et Tekhnologuitcheski Institout.

Le Comité d'enquête russe a annoncé peu après avoir ouvert une enquête pour "acte terroriste", tout en précisant que "toutes les autres pistes" seraient examinées.

Cet attentat, qui n'a pas été revendiqué, intervient alors que l'organisation Etat islamique (EI) a appelé à frapper la Russie après son intervention en soutien aux forces de Bachar al-Assad en Syrie, fin septembre 2015.

Au moins 7.000 ressortissants de l'ex-URSS, dont environ 2.900 Russes, ont rejoint les groupes djihadistes en Irak et en Syrie, notamment au sein de l'EI, selon le FSB.

Le kamikaze "n'a jamais eu de passeport kirghiz"

L'auteur de l'attentat suicide est né au Kirghizstan mais n'a jamais eu de passeport kirghiz, a indiqué mardi la diplomatie de ce pays d'Asie centrale.

Les services secrets kirghizes (GKNB) avaient indiqué auparavant que le kamikaze, identifié comme Akbarjon Djalilov, 22 ans, était né dans la région d'Och, dans le sud du Kirghizstan.

"Nous soulignons que A. Djalilov n'a jamais eu de passeport kirghiz, et qu'il a reçu en 2011 à l'âge de 16 ans un passeport russe, conformément aux demandes de son père de nationalité russe, et qu'il a résidé en permanence en Russie à partir de ce moment-là", a indiqué le ministère dans un communiqué.

Selon le ministère des Affaires étrangères, Akbarjon Djalilov fait partie de la minorité ouzbèke du pays, victime en juin 2010 de pogroms meurtriers.

Quatorze personnes ont péri dans l'attentat survenu lundi dans le métro de Saint-Pétersbourg et 49 ont été blessées dans l'ancienne capitale impériale, qui est en deuil pour trois jours, selon un dernier bilan de la ministre de la Santé, Veronika Skvortsova.

Le Comité d'enquête russe a identifié l'auteur présumé de l'attentat comme étant Akbarjon Djalilov. C'est également lui qui aurait déposé la seconde bombe désamorcée dans la station Plochtchad Vosstaniïa, a indiqué la même source, qui s'appuie sur des traces d'ADN et les images des caméras de surveillance.

L'attentat, qui n'a pas été revendiqué, intervient alors que l'EI a appelé à frapper la Russie en réponse à son intervention en soutien aux forces de Bachar al-Assad en Syrie, fin septembre 2015.

Trump assure Poutine de son "soutien total"

Le président américain Donald Trump a assuré son homologue russe Vladimir Poutine du "soutien total" de Washington à la réponse qu'apportera Moscou à l'attentat meurtrier dans le métro de Saint-Pétersbourg, a annoncé lundi soir la Maison Blanche.

Au cours d'un entretien téléphonique, M. Trump a présenté ses condoléances et condamné l'attentat qui a coûté la vie à onze personnes. "Le président Trump et le président Poutine ont convenu que le terrorisme devait être définitivement et rapidement vaincu", indique la Maison Blanche dans un communiqué.

"Le président Trump a offert le soutien total du gouvernement américain à la réponse qu'apportera Moscou à l'attentat meurtrier dans le métro de Saint-Pétersbourg" et aidera "à poursuivre en justice les responsables", affirme le communiqué.

Plus tôt dans la journée de lundi, Donald Trump avait dénoncé "une chose horrible" en évoquant l'attentat perpétré dans un wagon du métro de Saint-Pétersbourg.

Avec AFP