Dans sa première interview accordée après son élection, la nouvelle présidente de la transition promet de ramener la paix en Centrafrique.
Vous serez investie mercredi à la tête de la Centrafrique, un pays en crise depuis plus d'un an. Par où commencer pour redresser la RCA ?
Catherine Samba-Panza : "Il y a le problème de la sécurité, l’urgence humanitaire et la préparation des élection pour respecter la date prévue de février 2015."
Les défis sont nombreux, est-il raisonnable de vouloir organiser un scrutin en si peu de temps ?
Catherine Samba-Panza : "C’est possible, pour 2015 j’y crois. Avant, je ne pense pas."
Comment décririez-vous votre pays ?
Catherine Samba-Panza : "Les difficultés sont nombreuses. La population est extrêmement pauvre et les besoins humanitaires sont énormes. Le plus important est d’apaiser les esprits afin que chacun puisse accepter les propositions que nous pourrions faire pour sortir le pays de la situation actuelle. Pour cela, il faut que les gens se sentent en sécurité sur l'ensemble du territoire."
Y a-t-il eu une amélioration de la situation sécuritaire à Bangui ?
Catherine Samba-Panza : "D'une façon générale, elle s'est améliorée. Il reste des zones de préoccupation comme Bouar. La Misca va se déployer partout comme les troupes rwandaises qui viennent d'arriver. C'est une bonne nouvelle."
Comment comptez-vous faire travailler ensemble anti-balaka et ex-Seleka ?
Catherine Samba-Panza : "C'est possible, il y a déjà eu des scènes de réconciliation entre eux. Il y a la volonté de vivre ensemble. J’ai dit dans mon adresse la nation que j’exhortais tout le monde à déposer les armes."
Pourquoi réussiriez-vous là où Michel Djotodia a échoué ?
Catherine Samba-Panza : "J’ai ma propre sensibilité, je suis une femme. Je n’ai pas la même vision des choses. Pour parler aux fils et filles de ce pays qui ont beaucoup de haine et de rancœur, cette sensibilité féminine aide. Cela peut les toucher, ils m’écoutent. Maintenant, nous sommes en politique et il faut aller vers des négociations."
Y a-t-il un problème tchadien en Centrafrique ?
Catherine Samba-Panza : "Il y a quelques problèmes. Quelques citoyens tchadiens ont intégré la Seleka et ont commis des exactions sur certaines populations. Il y a eu une réaction et des replis identitaires déplorables mais cela n’est pas fondamental. Tchadiens et Centrafricains ont toujours vécu en bon voisinage."
Vous aviez travaillé à la réconciliation en 2003 sous François Bozize. Ce dernier a-t-il vocation à rentrer à Bangui ?
Catherine Samba-Panza : "C’est un Centrafricain comme un autre. S’il veut rentrer chez lui, pourquoi pas. Seulement, si ma mémoire est bonne, des mandats d’arrêt ont été émis."
Propos recueillis par Nicolas Pinault
Catherine Samba-Panza : "Il y a le problème de la sécurité, l’urgence humanitaire et la préparation des élection pour respecter la date prévue de février 2015."
Les défis sont nombreux, est-il raisonnable de vouloir organiser un scrutin en si peu de temps ?
Catherine Samba-Panza : "C’est possible, pour 2015 j’y crois. Avant, je ne pense pas."
Comment décririez-vous votre pays ?
Catherine Samba-Panza : "Les difficultés sont nombreuses. La population est extrêmement pauvre et les besoins humanitaires sont énormes. Le plus important est d’apaiser les esprits afin que chacun puisse accepter les propositions que nous pourrions faire pour sortir le pays de la situation actuelle. Pour cela, il faut que les gens se sentent en sécurité sur l'ensemble du territoire."
Y a-t-il eu une amélioration de la situation sécuritaire à Bangui ?
Catherine Samba-Panza : "D'une façon générale, elle s'est améliorée. Il reste des zones de préoccupation comme Bouar. La Misca va se déployer partout comme les troupes rwandaises qui viennent d'arriver. C'est une bonne nouvelle."
Comment comptez-vous faire travailler ensemble anti-balaka et ex-Seleka ?
Catherine Samba-Panza : "C'est possible, il y a déjà eu des scènes de réconciliation entre eux. Il y a la volonté de vivre ensemble. J’ai dit dans mon adresse la nation que j’exhortais tout le monde à déposer les armes."
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Pourquoi réussiriez-vous là où Michel Djotodia a échoué ?
Catherine Samba-Panza : "J’ai ma propre sensibilité, je suis une femme. Je n’ai pas la même vision des choses. Pour parler aux fils et filles de ce pays qui ont beaucoup de haine et de rancœur, cette sensibilité féminine aide. Cela peut les toucher, ils m’écoutent. Maintenant, nous sommes en politique et il faut aller vers des négociations."
Y a-t-il un problème tchadien en Centrafrique ?
Catherine Samba-Panza : "Il y a quelques problèmes. Quelques citoyens tchadiens ont intégré la Seleka et ont commis des exactions sur certaines populations. Il y a eu une réaction et des replis identitaires déplorables mais cela n’est pas fondamental. Tchadiens et Centrafricains ont toujours vécu en bon voisinage."
Vous aviez travaillé à la réconciliation en 2003 sous François Bozize. Ce dernier a-t-il vocation à rentrer à Bangui ?
Catherine Samba-Panza : "C’est un Centrafricain comme un autre. S’il veut rentrer chez lui, pourquoi pas. Seulement, si ma mémoire est bonne, des mandats d’arrêt ont été émis."
Propos recueillis par Nicolas Pinault