Samy Badibanga, président du groupe parlementaire de l'UDPS (Union pour la démocratie et le progrès social) de l'opposant historique Etienne Tshisekdi, remplace Augustin Matata Ponyo suite à l'accord conclu au dialogue national.
M. Badibanga est le président du groupe parlementaire UDPS à la chambre basse du parlement, dont les 42 membres ont été radiés de ce parti en février 2012 par M. Tshisekedi, arrivé deuxième à la présidentielle de novembre 2011 remporté par M.Kabila.
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Son parti, l'UDPS se déclare ne pas être concernée par cette nomination, affirmant que le président Kabila était encore dans ses prérogatives de nommer des membres du gouvernement jusqu'à la fin de son mandat, le 19 décembre 2016.
L'UDPS indique aussi que la personne nommée ne représente ni elle ni la plate-forme le Rassemblement, regroupant le plus grand nombre de forces vives opposées au prolongement du mandat de Joseph Kabila.
"Pour nous à l'UDPS et au Rassemblement, cette nomination est un non-événement. Le président Kabila est encore dans ses prérogatives de nommer qui il veut jusqu'au 19 décembre. Nous, nous voyons ce que nous allons faire après cette date et pour cela, il faut un dialogue inclusif", a affirmé dans une interview avec VOA Afrique le secrétaire général du parti d'Etienne Tshisekedi, Jean Marc Kabund.
En septembre, l'UDPS avait dénoncé le débauchage par M. Kabila et annoncé l'auto-exclusion de ses membres qui avaient rejoint le dialogue politique avec la majorité. Samy Badibanga, à la tête du groupe parlementaire, était de leur nombre.
Pour sa part, le Mouvement pour la libération du Congo (MLC), parti de Jean-Pierre Bemba et ses alliés estiment que cette nomination relève d'un stratagème de détournement d'attention de la part du pouvoir.
"Ils veulent nous amener tous à oublier le vrai problème qui est la fin du mandat de Joseph Kabila comme président de la République", déclare Eve Bazaiba, secrétaire général du MLC.
Selon elle, M. Badibanga ne peut plus se prévaloir d'être le président du groupe parlementaire de l'UDPS car il avait déjà été éjecté.
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Dans un tweet du 14 octobre dernier, le nouveau Premier ministre demandait le respect de l'État de droit :
Annoncée sur les chaînes télévisées et les ondes radio, la nouvelle a entraîné de nombreuses les réactions sur Twitter :
La RDC traverse une crise politique profonde depuis cette réélection dont les résultats ont été contestés. La crise a été aggravée par le report à une date indéterminée de la présidentielle qui devait avoir lieu avant la fin 2016.
La nomination de M. Badibanga intervient 48 heures après un discours de M. Kabila devant le congrès au cours duquel il avait dit avoir assigné au gouvernement qui sera dirigé par le nouveau Premier ministre la mission principale d'organiser les prochaines élections.
M. Kabila est au pouvoir depuis 2001, son mandat prend fin le 20 décembre et la constitution lui interdit de se représenter.