Sanctions financières américaines contre le chef de la diplomatie du Venezuela

Le ministre des Affaires étrangères du Venezuela, Jorge Arreaza, à Belgrade (Serbie), le samedi 16 mars 2019.

Washington a imposé des sanctions financières contre le chef de la diplomatie du Venezuela, Jorge Arreaza, membre "du régime illégitime" de Nicolas Maduro, a annoncé vendredi le Trésor américain dans un communiqué.

"Le Trésor va continuer de cibler les soutiens corrompus à Maduro, y compris ceux en charge de la diplomatie et de la justice pour le compte de ce régime illégitime", a affirmé le secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin.

Des sanctions ont également été prises contre une juge haut placée, Carol Padilla.

Le ministère américain laisse entendre que ces fonctionnaires "transfèrent et cachent les recettes de la corruption en essayant d'exploiter le système financier américain et son marché immobilier".

En conséquence, "tous les actifs et intérêts de ces individus, qui sont aux Etats-Unis ou bien contrôlés par des ressortissants américains, sont gelés", affirme le Trésor.

Jorge Arreaza a été nommé ministre des Affaires étrangères en août 2017 après avoir détenu depuis 2010 plusieurs portefeuilles ministériels comme celui des technologies et de l'industrie ou du développement minier.

"Les Etats-Unis ne resteront pas les bras croisés à regarder le régime illégitime de Maduro priver le peuple vénézuélien de ses richesses, de son humanité et de ses droits à la démocratie", a encore dit le ministre des Finances de Donald Trump, qui chapeaute l'agence fédérale OFAC au département du Trésor, en charge des sanctions financières.

L'antagonisme déjà marqué entre Washington et le gouvernement de Nicolas Maduro s'est fortement accentué depuis le début de l'année lorsque le chef de file de l'opposition, Juan Guaido, s'est auto-proclamé président par intérim et qu'une cinquantaine de pays, dont les Etats-Unis, l'ont reconnu comme tel.

Plus de 2,7 millions de Vénézuéliens ont pris le chemin de l'exil depuis 2015, selon l'ONU, fuyant les pénuries aggravées par des pannes d'électricité à répétition.

A partir de dimanche, Caracas devra aussi faire face à un embargo des Etats-Unis sur son pétrole.