Sanctions: Téhéran accuse Trump de "fermer la voie de la diplomatie"

Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, à Téhéran, en Iran, le 13 juin 2019. Site Web officiel de Khamenei / Document remis à l'attention de REUTERS - Cette image a été fournie

En imposant de nouvelles sanctions "stériles", visant cette fois-ci le chef de l'Etat iranien, les Etats-Unis ont décidé de fermer de manière "permanente" la voie de la diplomatie entre Washington et Téhéran, a déclaré mardi l'Iran.

"Imposer des sanctions stériles contre le guide suprême de l'Iran [l'ayatollah Ali Khamenei, NDLR] et le chef de la diplomatie iranienne [Mohammad Javad Zarif], c'est fermer de façon permanente la voie de la diplomatie avec le gouvernement prêt à tout de Trump", a écrit le porte-parole des Affaires étrangères, Abbas Moussavi, sur Twitter.

"Le gouvernement [du président américain Donald] est en train de détruire tous les mécanismes internationaux existants destinés à assurer la paix et la sécurité mondiale", ajoute M. Moussavi.

Téhéran et Washington ont rompu leurs relations diplomatiques en 1980.

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Les Etats-Unis ont annoncé lundi des sanctions présentées comme "dures" et frappant la République islamique : elles visent M. Khamenei, et plusieurs commandants des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de l'Iran.

M. Trump, qui accuse l'Iran de chercher à se doter de l'arme nucléaire et d'être un "parrain du terrorisme", a signé un décret empêchant "le guide suprême, son équipe et d'autres qui lui sont étroitement liés d'avoir accès à des ressources financières essentielles".

Egalement visé, M. Zarif, visage de la politique iranienne de détente avec l'Occident, considéré comme un modéré et abhorré des ultraconservateurs iraniens, doit être placé sur la liste des sanctions "cette semaine", a indiqué le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin.

Selon ce dernier, Washington va geler des "milliards de dollars" d'actifs iraniens supplémentaires.

L'Iran a rétorqué à l'ONU en appelant Washington à arrêter son "aventurisme militaire" et sa "guerre économique", en jugeant que le "climat" n'était pas propice à des discussions avec les Etats-Unis.

Avec AFP