La prestigieuse école parisienne disposait déjà de bureaux de représentation à Pékin, Mumbai, New Delhi, Singapour et New York. Avec Nairobi, elle devient la première université française à ouvrir un bureau en Afrique anglophone.
"Nous sommes fiers d'être une université française, une université européenne, mais nous ne sommes pas seulement une université francophone, nous sommes une université bilingue", a expliqué en conférence de presse Vanessa Scherrer, directrice déléguée aux Affaires internationales de Sciences Po, pour justifier ce choix de s'implanter en terre anglophone.
Près de la moitié des 13.000 étudiants de Sciences Po sont étrangers, issus de 150 pays, dont plus de 600 venant d'Afrique. L'école a noué des partenariats avec 29 universités sur le continent.
"Pour nous c'est un accélérateur", a estimé Mme Scherrer. "Nous espérons qu'il y aura un effet multiplicateur de ce que nous pouvons faire en Afrique", grâce à la place de Nairobi comme "plaque tournante en Afrique de l'Est, mais aussi plus globalement en Afrique".
"C'est dans cette région d'Afrique que nous pensons que la compétition pour un enseignement de haut niveau, pour les esprits les plus fins, pour les meilleurs étudiants aura lieu dans les dix prochaines années", a-t-elle ajouté.
Ce bureau aura entre autres pour objectif de favoriser de nouveaux partenariats avec des universités africaines, et d'encourager les étudiants africains à tenter d'intégrer Sciences Po.
"Nous voulons développer la marque Sciences Po, faire connaître Sciences Po et faire prendre conscience de la qualité de Sciences Po en Afrique", a encore expliqué Mme Scherrer.
"Il ne s'agit pas du bureau kényan de Sciences Po, mais bien du bureau africain de Sciences Po. Notre stratégie en Afrique est globale", a-t-elle insisté.
Avec Afp