Sécurité renforcée pour un pèlerinage musulman au Sénégal

Une scène de vie quotidienne sur une rue de Medina Gounass à Dakar, Sénégal, 24 septembre 2013.

Un an après un incendie qui avait coûté la vie à une trentaine de pèlerins, la ville sainte de Médina Gounass, dans le sud-est du Sénégal, s'apprête à vivre à partir de samedi une nouvelle édition de son grand pèlerinage annuel, dotée cette fois d'une sécurité renforcée.

Le 12 avril 2017, un incendie s'était rapidement propagé dans une forêt proche de cette ville située à plus de 500 km de Dakar où se rassemblent chaque année pendant une dizaine de jours des milliers de fidèles musulmans.

Ce pèlerinage réunit des membres - uniquement des hommes - de la confrérie des tidianes, l'une des plus importantes du Sénégal.

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Selon les autorités, le sinistre n'avait pu être maîtrisé à temps, faute d'alimentation suffisante en eau.

Pour l'édition 2018, qui se déroulera du 10 au 19 mars et auquel devrait assister le président sénégalais Macky Sall, la Sénégalaise des eaux (SDE) a effectué des travaux de "rénovation et de renforcement de l'alimentation en eau", selon un communiqué publié jeudi. Un nouveau forage dans la nappe phréatique a été réalisé et des "bouches d'incendie permettront d'assurer l'intervention des sapeurs-pompiers dans les meilleures conditions en cas de sinistre".

Depuis un an, les autorités ont par ailleurs mis en oeuvre un programme d'aménagement comprenant la construction de nouvelles routes, l'installation de tentes, pour remplacer les abris en paille, de toilettes et de magasins, a expliqué jeudi à l'AFP un responsable municipal.

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Musulmans sunnites à plus de 90%, les Sénégalais pratiquent un islam dominé par d'importantes confréries soufies, essentiellement celles des tidianes, des mourides, des qadres et des layènes.

Avec AFP