Seize civils syriens tués par de nouveaux raids à Alep

Des hommes inspectent les dégâts après une bombe aérienne à Alep, Syrie, le 2 juin 2016.

Au moins 16 civils ont péri dimanche selon une ONG dans de nouvelles frappes du régime syrien sur des quartiers rebelles de la métropole d'Alep, dont un secteur a été défiguré par les raids.

Des dizaines de frappes menées dès le matin ont fait neuf morts dans le quartier de Qaterji et deux autres dans celui de Mayssar, dont un enfant, d'après l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Cinq autres personnes ont été tuées dans deux autres secteurs et à la périphérie de la ville.

A Qaterji, où le régime a largué un baril d'explosifs -- une arme destructrice dénoncée régulièrement par les ONG internationales--, le journaliste de l'AFP a vu une rue entière semée de gravats, où des habitants essayaient de se frayer un chemin à travers les décombres et l'épaisse poussière provoquée par les raids.

"Il n'y a que des civils ici, il n'y a pas de rebelles!" hurle un homme en colère.

Deux femmes et deux enfants quittent les lieux en toute hâte dans une autre rue où les devantures des magasins ont été complètement dévastées. Plus loin, un secouriste porte dans ses bras un enfant au visage ensanglanté vers une ambulance, où se trouve un autre enfant blessé. Des trous béats apparaissent dans les murs de nombreux immeubles aux balcons effondrés.

Jeudi, après un mois d'accalmie, les bombardements mutuels ont repris, faisant des dizaines de morts des deux côtés de la ville.

Si le régime largue des barils d'explosifs, les rebelles tirent des roquettes qui ont tué samedi 24 civils dans les quartiers gouvernemnetaux.

La seule route de sortie hors d'Alep pour les quartiers rebelles est de facto coupée depuis jeudi en raison des bombardements du régime. Les secteurs tenus par les insurgés, où vivent quelque 200.000 personnes, sont ainsi totalement assiégés.

Avec AFP