Ces épreuves, qui se sont tenues mercredi, ont été annulées à la suite de la diffusion des sujets sur les réseaux sociaux, notamment la messagerie WhatsApp, selon les médias locaux.
Les élèves repasseront donc lundi les épreuves de français pour les séries littéraires, et d'histoire-géographie, pour toutes séries confondues, a annoncé Babou Diakham, directeur de l'Office du baccalauréat, rattaché au ministère de l'Enseignement supérieur.
"Le procureur de la République a saisi la gendarmerie et une enquête est en cours", a indiqué à l'AFP un responsable de la gendarmerie.
Une autre enquête a été ouverte par la Division des investigations criminelles (Dic, police judiciaire), a affirmé à l'AFP un responsable de la sécurité. Le ministère de l'Enseignement supérieur était injoignable jeudi.
Ces fuites sont survenues "dans une partie de la région de Dakar et une partie (de la région) de Thiès (ouest)", a dit M. Diakham, sans pouvoir en indiquer l'origine.
Des responsables de syndicats d'enseignants ont demandé l'annulation de l'ensemble des épreuves du baccalauréat, qui concerne cette année près de 150.000 candidats et l'organisation de nouvelles.
Des syndicats ont en outre réclamé la démission du ministre de l'Enseignement supérieur, Mary Teuw Niane et de M. Diakham.
Le secteur de l'éducation au Sénégal est confronté depuis plusieurs années à des crises marquées par des grèves répétées des personnels éducatifs, des étudiants et des élèves.
Ces perturbations récurrentes ont provoqué une baisse de la qualité de l'éducation et particulièrement du niveau des étudiants et des élèves, selon des spécialistes.
Ces crises ont poussé de nombreux parents à se rabattre sur les établissements privés, réputés dispenser un meilleur enseignement.
Avec AFP