Niger: Sept policiers tués dans une attaque contre un poste-frontière avec le Faso

Des soldats nigériens montent la garde devant l'aéroport de Diffa dans le sud-est du Niger, près de la frontière nigériane, le 23 décembre 2020.

Sept policiers ont été tués et seize blessés mardi après-midi lors d'une nouvelle attaque de jihadistes présumés contre le poste-frontière de Petelkole entre le Niger et le Burkina Faso, a appris l'AFP mercredi auprès de sources locales.

"Le bilan provisoire de cette attaque est de sept policiers morts et seize blessés", a indiqué à l'AFP un responsable municipal de la région qui s'est déplacé mercredi sur les lieux de l'attaque.

"L'attaque menée mardi après-midi par des hommes lourdement armés, arrivés en grand nombre, a visé le poste de police de Petelkole à la frontière avec le Burkina Faso et il y a eu au moins quatre morts et plusieurs blessés parmi les policiers", a confirmé de son côté un élu local.

"Il y a des morts, des blessés et des dégâts matériels", a indiqué une source sécuritaire, sans préciser le nombre de tués et les circonstances de l'assaut.

Les assaillants, probablement des combattants du groupe Etat islamique (EI) qui sévit dans la région, se sont emparés de "trois véhicules" et "six autres véhicules, dont trois appartenant à des particuliers, ont été calcinés", selon le responsable municipal.

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Le gouvernement nigérien ne s'est pas encore exprimé sur cette attaque.

Situé dans le département de Téra et la région de Tillabéri, Petelkole est un poste de contrôle frontalier situé à 10 km de la frontière avec le Burkina, pays voisin régulièrement frappé par les jihadistes.

Ce poste et ses alentours ont déjà été plusieurs fois la cible d'attaques sanglantes de jihadistes présumés.

Le 16 mars, au moins vingt-et-une personnes, dont deux policiers, avaient été tuées dans une attaque de jihadistes présumés contre un bus et un camion à proximité du poste, selon un bilan officiel.

En octobre 2021, trois policiers nigériens y avaient été tués et plusieurs autres blessés et en mai 2017, deux policiers nigériens et un civil avaient été tués dans une attaque contre le même poste.

L'immense et instable région de Tillabéri, d'une superficie de 100.000 km2, se situe dans la zone dite "des trois frontières" entre le Niger, le Burkina Faso et le Mali et est le théâtre depuis 2017 d'actions sanglantes de mouvements jihadistes liés à Al-Qaïda et au groupe État islamique (EI).

Quelque 12.000 soldats nigériens combattent dans une dizaine d'opérations anti-jihadistes dont près de la moitié le long des plus 1.400 km de frontières avec le Mali et le Burkina Faso, avait révélé fin février le président nigérien Mohamed Bazoum qui a également annoncé avoir amorcé des discussions avec des jihadistes.