Sexe et danse sur les tables, quand la police allemande dérape avant le G20

Des policiers allemands marchent dans la rue à Dortmund, Allemagne, le 12 avril 2017.

La police allemande se voulait exemplaire en vue du sommet du G20 à Hambourg. Mais elle se retrouve plongée dans un scandale haut en couleur après une soirée mêlant alcool et sexe entre policiers venus assurer la sécurité de la réunion.

La police berlinoise, empêtrée dans cette affaire qui a éclaté mardi et provoque aussi l'hilarité générale en Allemagne, a tenté mercredi d'éteindre l'incendie avec humour.

Les fonctionnaires de police ne sont "que des êtres humains derrière leurs uniformes" et "oui nous avons fait la fête!", admettent-ils sur la très officielle page Facebook de la police berlinoise.

Plus de 220 policiers de la capitale, appelés en renfort à Hambourg pour assurer la sécurité lors du sommet des dirigeants du G20 les 7 et 8 juillet, ont été renvoyés chez eux après une soirée de tous les excès avec alcool, sexe en public et danse sur les tables.

"Ils ont bu, dansé, pissé et oui manifestement 'baisé'", écrit poétiquement la police berlinoise, qui justifie cette fête spontanée par l'anniversaire de deux collègues.

Mais il s'agit aussi de personnes sur lesquelles pèsent de lourdes responsabilités et qui agissent généralement "de manière très professionnelle", assure-t-elle pour se défendre.

La veille, la police de Hambourg avait annoncé que ces fonctionnaires avaient été priés de rentrer à Berlin en raison "d'un comportement inapproprié (...) et inacceptable" à un peu plus d'une semaine du sommet qui se tient sous haute sécurité.

Durant une "fête" dans le village de containers dans lequel ces policiers étaient provisoirement hébergés au nord de Hambourg, un policier et une policière ont eu des relations sexuelles en public, selon le quotidien Bild.

Urine

Une autre a dansé sur les tables, vêtue seulement d'un peignoir et avec son arme de service en main, rapportent d'autres journaux qui se délectent de cette affaire.

Certains se sont aussi mis à uriner contre une barrière, chacun attendant en rang son tour pour se soulager, détaillent encore les médias.

Selon la radio publique berlinoise rbb, qui s'appuie sur des conversations sur internet de policiers, une bagarre a aussi éclaté entre des policiers "fêtards" de Berlin et leurs collègues de Wuppertal, qui devaient prendre leur service à 03h30 du matin (01h30 GMT).

Mercredi la police berlinoise s'est d'ailleurs excusée auprès de ces collègues de la région Rhénanie du Nord-Westphalie, hébergés eux aussi dans ces containers à proximité et qui se sont plaints des nuisances sonores de la fête.

Bild a publié une photo où l'on voit des policiers en civil levant leurs verres tandis que d'autres fument la chicha dans une ambiance manifestement très joyeuse.

Plus de 15.000 policiers venus de toute l'Allemagne sont mobilisés pour le G20 placé sous haute surveillance en raison des menaces terroristes en Europe et des manifestations d'opposants attendues en marge de la réunion.

Les frasques de la police berlinoise ont provoqué nombre de commentaires savoureux dans la presse et sur les réseaux sociaux.

L'association réunissant les clubs de techno berlinois a remercié les agents pour "leur joie de vivre et leur engagement corporel" et leur a proposé de les inscrire sur la "guestlist" d'une discothèque de leur choix.

Un nouvel "insigne" de la police berlinoise circulait également sur internet avec des ours (l'animal symbole de la capitale allemande) en train de boire ou d'avoir des relations sexuelles.

Non sans humour, les forces de l'ordre à Berlin veulent profiter de cette publicité pour recruter de nouveaux fonctionnaires qui pourront ainsi se rendre compte que "nous ne sommes pas une police fêtarde mais plutôt la force de police professionnelle de la capitale".

Avec AFP