La vidéo de 36 minutes, envoyée mardi à l'AFP, montre Shekau vêtu d'une longue tunique blanche, assis à même le sol avec une kalachnikov dans la main droite et une toile de camouflage militaire en arrière-plan.
Il affirme que l'enregistrement a été fait le 12 juillet à la demande de ses partisans "pour célébrer l'Aïd (fête de fin du ramadan) et montrer que leurs frères se portent bien, contrairement à toutes les choses que les infidèles racontent".
Le leader ne donne toutefois aucun détail sur son état de santé.
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Fin juin, plusieurs sources bien informées avaient fait état de discussions entre Shekau et ses principaux lieutenants sur sa possible succession, en raison de sa santé très fragile.
Il souffrait notamment, selon ces sources, d'hypertension artérielle et de complications liées à un diabète chronique, suscitant des inquiétudes dans les rangs des jihadistes quant à sa capacité à diriger le groupe.
Ces dernières années, Shekau est fréquemment apparu dans des vidéos de propagande, mais sa dernière apparition devant une caméra remonte au 6 février, dans une vidéo de 14 minutes où il revendiquait des attaques dans l'Etat du Borno (nord-est).
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En mai 2017, il était déjà apparu dans une vidéo l'air affaibli, avec des difficultés à lire le discours préparé devant lui.
Boko Haram, dont l'insurrection a fait plus de 20.000 morts et près de 2,6 millions de déplacés depuis 2009, s'est scindé mi-2016, suites à des divergences idéologiques.
Une faction dirigée par Abou Musab Al-Barnaoui, est affiliée au groupe Etat islamique (EI). Plusieurs attaques récentes d'ampleur ciblant les forces armées nigérianes lui ont été attribuées.
Huit personnes ont par ailleurs été tuées dans un attentat-suicide lundi contre une mosquée de l'Etat du Borno, ressemblant davantage au mode opératoire de la faction Shekau, qui n'hésite pas à s'en prendre aux civils.
Avec AFP