Les deux camps semblent dans l'impasse. Les adversaires démocrates de M. Trump souhaitent la tenue d'un vote sur une loi budgétaire dès qu'ils prendront jeudi le contrôle de la Chambre des représentants, où ils ont pris la majorité aux républicains lors des élections de mi-mandat en novembre.
Mais l'avenir de ce projet de loi semble incertain car il ne contient aucun financement pour la construction du mur que M. Trump veut édifier sur la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique pour bloquer l'immigration clandestine.
Or le président républicain a le pouvoir de veto sur les lois du Congrès, et il a encore répété lundi qu'il voulait un "mur solide", pour lequel il réclame une enveloppe de cinq milliards de dollars.
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M. Trump a toutefois adopté un ton plus conciliant mardi pour tenter d'amener les démocrates à la table de négociation, après avoir fait des déclarations virulentes pendant le week-end.
"La Sécurité de la frontière, l'histoire du Mur, le Shutdown, ce n'est pas là-dessus que Nancy Pelosi voulait commencer son mandat de Speaker ! Passons un accord ?", a tweeté le président.
Nancy Pelosi doit devenir jeudi "speaker" de la Chambre des représentants, c'est-à-dire sa présidente, en tant que cheffe de la nouvelle majorité démocrate.
Malgré cette ouverture apparente, M. Trump a continué à vilipender l'opposition des démocrates au mur, les accusant d'approuver "les Frontières Ouvertes et toute la criminalité et la drogue que les Frontières Ouvertes apportent !".
Des médias américains ont rapporté que les parlementaires étaient invités à une réunion à la Maison Blanche, mais on ignorait qui serait présent et si des démocrates participeraient à cette réunion.
Les démocrates estiment que l'idée de construire un mur sur la frontière avec le Mexique - l'un des principaux thèmes de campagne de M. Trump - est une diversion par rapport à des problèmes d'immigration plus complexes et un moyen qu'utilise le président pour renforcer le soutien dont il dispose dans sa base conservatrice.
Les démocrates proposent d'adopter les budgets de la plupart des administrations pour jusqu'au 30 septembre tout en ne finançant que jusqu'au 8 février le budget sensible du département de la Sécurité intérieure, qui supervise notamment la sécurité des frontières.
M. Trump s'est indigné de cette idée. "Les démocrates, comme je le soupçonnais, n'ont prévu aucun argent pour un nouveau Mur. Quelle imagination ! Le problème est que sans un Mur il ne peut pas y avoir de vraie Sécurité des frontières - et notre pays doit en fin de compte avoir une Frontière Sud Solide et Sûre", a-t-il tweeté.
Avec AFP