Sida : une nouvelle substance pourrait ouvrir la voie à un traitement à effet prolongé

SIDA/VIH

La nouvelle substance, mise au point par des chercheurs américains, s'est avérée efficace pendant des mois sur des singes. Elle pourrait déboucher sur un traitement à effet prolongé contre le VIH.

Les résultats des expériences en laboratoire présentés à Seattle aux Etats-Unis du 23 au 26 février lors de la grande conférence annuelle CROI sur les rétrovirus et infections opportunistes.

Le Pr Michael Farzan qui a dirigé l'étude publiée mercredi par la revue scientifique Nature a exoliqué à l’AFP que les chercheurs ont développé un inhibiteur très puissant et à large spectre agissant sur le VIH-1, à savoir le principal type de virus du sida présent dans le monde.

L'expérimentation conduite sur des macaques rhésus a montré que cette substance, injectée en une seule fois, était capable de protéger les singes de l'équivalent du sida chez eux sur une durée d'au moins huit mois.

Aucun de ces animaux n'a développé d'infection contrairement aux singes non traités avec eCD4-Ig et utilisés comme témoins.

Les données publiés mercredi dans Nature montrent une protection efficace pendant au moins 34 semaines malgré des doses de SHIV quatre fois supérieures à celles ayant suffi à infecter les macaques témoins.

Pour assurer cet effet prolongé, eCD4-Ig a été associé à un virus de type adéno-associé (AAV), inoffensif mais capable de s'introduire dans les cellules et de leur faire fabriquer indéfiniment la protéine protectrice afin de créer un effet anti-sida de longue durée.