Bio et Kamara au coude à coude selon des résultats partiels en Sierra Leone

Les agents électoraux comptent les bulletins de vote déposés dans un bureau de vote à Freetown, en Sierra Leone, le 7 mars 2018.

Les deux principaux candidats à l'élection présidentielle en Sierra Leone, disputé mercredi, sont au coude à coude avec 42 à 43% des suffrages, sur la base du dépouillement des trois quarts des bulletins de vote.

Julius Maada Bio, candidat du Parti du peuple de Sierra Leone (SLPP) et éphémère chef de junte en 1996, a pris une très courte avance (43,3%) sur l'ex-ministre des Affaires étrangères Samura Kamara (42,6%). Quinze mille voix seulement les séparent. Ces résultats, s'ils se confirment, rendront un second tour inéluctable.

Parmi les autres candidats se détachent, avec 7%, Kandeh Yumkella, ancien sous-secrétaire général des Nations unies qui était en lice sous les couleurs de la Grande coalition nationale, et Samuel Sam-Sumana, de la Coalition pour lechangement (C4C) (3,4%). On comptait aussi 12 autres candidats mineurs.

Le président sortant, Ernest Bai Koroma, se retire au terme de son second mandat, ne pouvant constitutionnellement en briguer un troisième, et la campagne électorale pour lui trouver un successeur s'est déroulée globalement dans le calme, un succès pour ce pays qui a connu une brutale guerre civile au cours des années 1990.

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La Sierra Leone a connu un rebond économique solide au début des années 2000. Mais la grave crise de santé publique autour du virus Ebola en 2014-2015, qui a fait 4.000 morts et déstabilisé les structures économiques du pays, de même que la chute des cours des matières premières a précipité le pays dans la crise.

Après des années de croissance à deux chiffres, le PIB sierra-léonais, dépendant largement du potentiel minier, a fondu de 20% en 2015. Depuis, l'économie tourne à bas régime et nombre

de Sierra Léonais espèrent que le successeur d'Ernest Bai Koroma, atteint par la limitation du nombre de mandats présidentiels après dix années au pouvoir, pourra améliorer leur vie quotidienne.

Avec Reuters