Julius Maada, élu une première fois en 2018, a été réélu en juin dès le premier tour, avec 56,17 % des voix selon les résultats publiés par la commission électorale. Les observateurs étrangers ont cependant dénoncé des incohérences et un manque de transparence dans le décompte, ainsi que des actes de violence et d'intimidation.
Lire aussi : Sierra Leone : un an après les émeutes, les familles des victimes réclament toujours justiceLe principal parti d'opposition, le Parti du Congrès de tout le peuple (APC), a jugé les élections présidentielle, mais aussi législatives et locales, truquées, et a décidé de boycotter le Parlement et les conseils locaux.
Le gouvernement et l'APC ont conclu la semaine passée un accord sous la médiation du Commonwealth, de l'Union africaine et de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao). L'APC a dans ce cadre accepté de mettre fin à son boycott en échange de la fin des détentions et des affaires judiciaires motivées selon lui par des considérations politiques.
Ils se sont aussi entendus pour mettre en place un comité inter-partis chargé de réexaminer les élections de juin avec les partenaires impliqués dans la médiation. M. Bio a affirmé mardi soir la nécessité de "mettre de côté (les) divergences", et appelé à "l'unité et la réconciliation".
Les dispositions de l'accord "feront l'objet de la plus haute attention de mon gouvernement", a-t-il dit. "Le gouvernement oeuvrera avec le principal parti d'opposition et tous les autres partis politiques pour qu'il (l'accord) soit appliqué dans son intégralité". "Réexaminer notre système électoral est essentiel pour renforcer notre démocratie", a-t-il ajouté.