Sénégal : calme tendu après les heurts du début de la semaine

Des Sénégalais protestant contre le projet de modification constitutionnelle le 23 janvier, à Dakar

Les plus graves incidents ont eu lieu dans la nuit de lundi à mardi, lorsque les protestataires ont saccagé des édifices publics de la capitale, Dakar, dont les bureaux de la Société nationale d'électricité (Sénélec) dans le quartier des Parcelles assainies, qui ont été incendiés.

Un calme tendu régnait mercredi au Sénégal où forces de sécurité armées jusqu’aux dents ont été postées aux points stratégiques. La journée de mardi avait été marquée par quelques manifestations sporadiques contre les coupures d’électricité.

Les plus graves incidents ont eu lieu dans la nuit de lundi à mardi, lorsque les protestataires ont saccagé des édifices publics de la capitale, Dakar, dont les bureaux de la Société nationale d'électricité (Sénélec) dans le quartier des Parcelles assainies, qui ont été incendiés.

Le président sénégalais Abdoulaye Wade et son fils karim Wade en janvier dernier, à l'arrivée de deux Airbus de Senegal Ailines à Dakar

Dans la banlieue de Guédiawaye, le siège des services fiscaux a également été incendié.

D'autres manifestations ont eu lieu dans d'autres villes comme à Mbour, où des groupes s'en sont également pris à la Sénélec.

Les émeutes surviennent après des manifestations jeudi dernier dans tout le pays, ayant tourné à l'émeute à Dakar.

Les manifestants s'opposaient à un projet de réforme constitutionnelle visant à élire en même temps un président et un vice-président avec un minimum de 25% des voix au premier tour.

Face à ces protestations, le président Wade avait finalement retiré son projet qui était en discussion à l'Assemblée nationale.

Reportage de Dieynaba Ba (mercredi)

Reportage de Dieynaba Ba (mardi)