Six candidats face à Obiang pour la présidentielle en Guinée équatoriale

Teodoro Obiang Nguema, président de la Guinée équatoriale depuis 1979.

Le président sortant de Guinée équatoriale, Teodoro Obiang Nguema, au pouvoir depuis 1979, affrontera six candidats à l'élection présidentielle du 24 avril, en l'absence des principaux partis d'opposition.

"Après la validation et proclamation de quatre candidats le 30 mars, la commission électorale nationale a validé trois autres candidatures, ce qui donne un total de sept candidats qui participeront au scrutin du 24 avril en Guinée équatoriale", a indiqué la télévision nationale dimanche soir.

M. Obiang Nguema, à la tête d'une coalition de dix partis dont le parti démocratique de Guinée Equatoriale (PDGE, au pouvoir), est quasiment assuré de remporter cette élection.

Ses adversaires sont pour certains nouveaux venus en politique, les autres n'ayant que très peu de poids sur l'échiquier national.

Il s'agit de Bonaventura Monsuy Asumu, du Parti de la coalition sociale démocrate (PCSD), Carmelo Mba Bakale de l'Action populaire de Guinée équatoriale (APGE), Avelino Mocache Mehenga de l'Union du Centre Droit (UCD), ainsi que trois candidats indépendants, leurs partis n'ayant pas été légalisés: Agustin Masoko Abegue, Benedicto Obiang Mangue et Tomas Mba Monabang.

Le Front de l'opposition démocratique (FOD), coalition regroupant les principaux partis d'opposition en Guinée Equatoriale, a appelé le 23 mars à boycotter l'élection présidentielle, en estimant que toutes les conditions étaient réunies pour des "fraudes".

Le FOD regroupe le principal parti d'opposition, Convergence pour la démocratie sociale (CPDS) ainsi que l'Union populaire (UP), la Force démocratique républicaine (FDR) et le Mouvement pour l'autodétermination de l'île de Bioko.

"Le résultat est connu d'avance grâce aux multiples irrégularités et fraudes déjà préparées", a déclaré à l'AFP Andres Esono, secrétaire général de la CPDS, seul parti d'opposition à disposer d'une représentation au Parlement avec un député et un sénateur, qui a déjà prévenu qu'il ne reconnaitrait pas "le président issu de l'élection".

Une autre figure de l'opposition, Gabriel Nse Obiang Obono, du parti Ciudadanos por la innovacion (CI), a lui vu sa candidature invalidée, notamment parce qu'il n'a pas vécu cinq années consécutives dans le pays tel que le stipule la Constitution, selon la Commission électorale.

L'un des doyens par la longévité au pouvoir des chefs d'Etat africains, M. Obiang Nguema, qui brigue un nouveau septennat à 73 ans, avait été réélu en 2009 avec 95,37% des voix.

Son régime est régulièrement dénoncé par les organisations de défense des droits de l'homme pour sa répression des opposants, des organisations indépendantes de la société civile et des médias, ainsi que pour l'ampleur de la corruption.

Initialement prévu en novembre, le scrutin a été avancé au 24 avril par décret présidentiel, sans explication officielle.

Avec AFP