Six candidats malheureux de la présidentielle tchadienne mobilisent contre l’investiture de Deby

Le président Idriss Deby du Tchad à N’Djamena, 20 avril 2016.

Ces candidats annoncent des actions communes de contestation "avant et après" la cérémonie d'investiture du président tchadien le 8 août.

Ils ont uni leurs forces pour ce faire.

"Vingt-neuf partis politiques ont décidé de créer un nouveau regroupement politique, le Front de l'opposition nouvelle pour l'alternance et le changement (Fonac)", a annoncé le chef de l'opposition Saleh Kebzabo lors d'un point de presse.

"Ce regroupement s'est constitué autour des six candidats à l'élection présidentielle pour poursuivre la lutte et mener des actions avant et après le 8 août, date de l'investiture d'Idriss Deby", a-t-il indiqué.

Le président Deby, 64 ans, a été réélu en avril au premier tour pour un cinquième mandat avec 61,56% contre seulement 12,80% pour Saleh Kebzabo, selon les résultats officiels. Un "hold up électoral" pour ses adversaires.

"Dans l'intérêt suprême de la nation, tous les Tchadiens doivent se mobiliser pour défendre leur vote volé le 10 avril 2016", selon le nouveau regroupement politique.

Le Tchad de M. Deby est un allié de la France et des Occidentaux dans la lutte contre les groupes armés islamistes en Afrique centrale, notamment contre le groupe jihadiste nigérian Boko Haram, et dans le Sahel. La capitale N'Djamena est ainsi le QG de l'opération militaire française Barkhane au Sahel.

Idriss Deby Itno a pris le pouvoir en 1990, en renversant Hissène Habré, condamné le 30 mai par un tribunal spécial africain à Dakar à la prison à vie pour crimes contre l'humanité pendant son règne de 1982 à 1990.

Le Tchad, pays pétrolier de quelque 12 millions d'habitants, subit de plein fouet la chute des cours du brut.

Avec AFP