Six come-backs de légende en Ligue des champions

Lionel Messi se fait soigner après une blessure lors du match entre FC Barcelone et le Sevilla FC, en Espagne, le 20 octobre 2018.

Après la "remontada" du FC Barcelone face au PSG (0-4, 6-1), le "come-back" de Liverpool contre... le Barça (0-3, 4-0). Retour sur six grands retournements de situation de la Ligue des champions.

Le plus renversant : Liverpool-Barcelone (0-3, 4-0)

Sensationnel. Quatorze ans après avoir renversé l'AC Milan en finale (3-3, 3-2 ap), Liverpool a réalisé un authentique exploit en éliminant le FC Barcelone pour s'offrir une deuxième finale de C1 de rang.

Les Blaugranas pensaient avoir fait le plus dur après s'être offert le match aller (3-0). Mais Origi et Wijnaldum ont écrit pour les Reds une des plus belles histoires de la Ligue des champions au terme d'une prestation héroïque à Anfield. Et dire que Mohamed Salah et Roberto Firmino n'étaient pas là...

Le plus cruel : PSG-Manchester United (2-0, 3-1)

Ole Gunnar Solskjaer avait prévenu: en C1, "les résultats sont parfois étranges". Il fallait bien croire aux forces "étranges" pour espérer un exploit mancunien: avec une dizaine de joueurs blessés et Paul Pogba suspendu, les "Red Devils" n'avaient rien de démoniaque en se rendant à Paris, qui avait dominé le match aller (2-0).

Mais voilà, Lukaku profite de deux erreurs de Kehrer et Buffon, Mbappé est méconnaissable, la VAR accorde un penalty en toute fin de match sur une main de Kimpembe et le PSG perd 3-1. Il quitte la Ligue des champions pour la troisième fois consécutive en 8e de finale. Un cauchemar...

Le plus inattendu : Roma-Barcelone (1-4, 3-0), en 2018

C'était Francesco Totti qui, lors du tirage au sort des quarts de finale, désigne Barcelone comme adversaire de sa Roma. Fraîchement retraité, il reconnaît dans la foulée que "cela aurait pu être mieux"... "On va affronter une des plus grandes équipes d'Europe".

Le match aller lui donne raison, puisque le Barça inscrit quatre buts à domicile, certes avec pas mal de réussite. Mais le retour est exceptionnel: le club romain, emmené par Edin Dzeko, corrige une équipe de Barcelone qui, trop suffisante peut-être, commencera à jouer à 20 minutes de la fin du match.

Le plus incroyable : Barcelone-PSG (0-4, 6-1), en 2017

"Inqualifiable", titre le quotidien L'Equipe après cette déroute le 8 mars 2017. Le Paris SG vient d'entrer dans l'histoire comme le seul club à ce jour à avoir été éliminé de la Ligue des champions après avoir gagné par quatre buts d'écart à l'aller.

Auteurs d'une démonstration à l'aller chez eux, les hommes d'Emery sont totalement inhibés par l'enjeu et la ferveur barcelonaise au retour. Le Barça ouvre le score dès la 3e minute et malgré un but inscrit à l'extérieur par Cavani, les Parisiens finiront par sortir de la compétition la tête basse, après avoir concédé trois buts lors des sept dernières minutes du match (6-1). Dont le dernier, de Sergi Roberto, fait basculer le Camp Nou dans l'extase.

Le plus ancien : Barcelone-Chelsea (1-3, 5-1 a.p.), en 2000

Le Barça de Rivaldo et Luis Figo a déjà réussi une remontée fantastique, quoi que moins spectaculaire. Il fait tomber Chelsea au Camp Nou, 5-1 après prolongation, après avoir perdu 3-1 à l'aller en Angleterre.

A l'époque, c'est le Norvégien Tore André Flo qui croit mettre les Blues à l'abri en inscrivant un but à l'extérieur précieux, à l'heure de jeu. Mais l'Espagnol Dani inscrit un troisième but synonyme de prolongation, durant laquelle Chelsea s'effondre.

Le plus français : Monaco-Real Madrid (2-4, 3-1), en 2004

D'un côté Zinédine Zidane, Ronaldo, Raul ou Roberto Carlos. De l'autre, Dado Prso, Ludovic Giuly ou Jaroslav Plasil. Et à la fin... c'est Monaco qui passe en demies. Le club de la Principauté signe cette saison-là l'un des plus grands exploits du football français en sortant le Galactique Real Madrid. D'autant plus incroyable que les Madrilènes ont gagné la manche aller 4-2.

Mais au retour, les hommes de Didier Deschamps réalisent un match de feu malgré l'ouverture du score de Raul: doublé de Giuly, but de Fernando Morientes... Monaco n'arrêtera son parcours fou qu'en finale, butant sur le Porto de José Mourinho.