Six morts dans une attaque de Boko Haram sur une île du lac Tchad

Des soldats tchadiens sur des chars lors de leur retour du Niger voisin où ils combattaient le mouvement islamiste Boko Haram, à N’Djamena, 11 décembre 2015.

Quatre agents de l'Etat, un militaire et un civil, ont été tués dans une attaque d'un poste de contrôle de l'armée tchadienne sur une île du lac Tchad dans la nuit de samedi à dimanche.

"Des éléments de Boko Haram ont attaqué un poste avancé de l'armée tchadienne de la localité de Gabalami, non loin de Kinassarom, sur une île du Lac Tchad, tuant deux douaniers, deux agents des eaux et forêts, un militaire et un civil", a déclaré cette source.

Les assaillants ont été "repoussés", mais ont réussi à s'enfuir sans subir de pertes.

Les attaques de Boko Haram, groupe jihadiste nigérian, se sont multipliées ces derniers mois au Tchad, pays voisin du Nigeria.

Le 18 avril, la télévision nationale tchadienne avait annoncé que trois soldats tchadiens avaient été tués dans un "accrochage" avec des membres de Boko Haram, sans préciser le lieu.

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Au même moment, des combats se déroulaient entre le goupe jihadiste et des soldats de la Force multinationale mixte (FMM, force régionale de lutte contre Boko Haram) dans la localité de Arge, dans le district d'Abadam au Nigeria, à la frontière avec le Tchad.

Le 27 mars, un autre soldat tchadien, ainsi que 20 membres de Boko Haram avaient été tués dans la région du Lac Tchad.

Un mois plus tôt, en février, ce sont deux militaires tchadiens, dont un capitaine, qui avaient trouvé la mort dans une embuscade du groupe jihadiste, dans cette même région du lac.

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Cette embuscade était la première action en territoire tchadien de combattants de Boko Haram depuis mai 2017, au cours de laquelle 9 soldats tchadiens avaient été tués.

Depuis plusieurs années, l'armée tchadienne et des "comités de vigilance" civils patrouillent dans la zone du lac Tchad pour empêcher le retour des jihadistes de Boko Haram dans la région du lac Tchad.

Les membres de Boko Haram ont été chassés par l'armée tchadienne et la FMM de la plupart des localités tchadiennes autour du lac dont ils s'étaient emparés.

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Du côté nigérian, l'armée traque les jihadistes dans l'un de leurs principaux fiefs, la forêt de Sambisa (Etat de Borno, nord-est).

Boko Haram sévit essentiellesment au Nigeria où il commet des attentats meurtriers et des attaques contre les forces de l'ordre, et procède à des enlèvements de jeunes filles.

Mais le groupe jihadiste frappe également dans plusieurs pays frontaliers (Tchad, Cameroun et Niger).

Depuis 2009, plus de 20.000 personnes sont mortes au seul Nigeria, victimes des actions de Boko Haram et du conflit qui l'oppose à l'armée.

Avec AFP