60.000 personnes ont fui le Soudan du Sud en moins d’un mois

Camp de personnes déplacées à Bentui au Soudan du Sud le 2 juillet 2014

Environ 60.000 personnes ont fui le Soudan du Sud depuis que les combats ont repris entre les factions rivales selon le HCR.

Le mois dernier, environ 52.000 personnes ont fui en Ouganda, 7000 au Soudan et 1000 au Kenya, a indiqué l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR).

En tout, près de 900.000 Sud-Soudanais ont quitté leur pays depuis le début de la guerre civile en décembre 2013, selon le HCR. Le pays avait alors environ 11 millions d'habitants.

L’accord de paix conclu il y a un an a été menacé à plusieurs reprises par les combats.

Les personnes fuyant la violence la plus récente dans la capitale, Juba, ont déclaré avoir été refoulées par des groupes armés sur la route de l'Ouganda.

''Au début, nous avons appris que le gouvernement était très réticent à ce que les gens quittent le pays et qu’il les en empêchait. Maintenant, cela semble moins être le cas,'' a déclaré à la presse la porte-parole du HCR Melissa Fleming, ajoutant que d'autres groupes armés sont impliqués, et que souvent les personnes fuyant la violence doivent payer des hommes armés aux points de contrôle.

Environ 85 pour cent des personnes qui arrivent en Ouganda sont des femmes et des enfants, a précisé Mme Fleming, soulignant que certains enfants souffrent de malnutrition sévère.

Le choléra est une menace croissante pour ceux qui sont restés au Soudan du Sud. Fin juillet, 586 cas de choléra dont 21 décès ont été signalés, la plupart dans la région de Juba, a déclaré Fadela Chaib, porte-parole de l'Organisation mondiale de la Santé.

En outre, la plupart des 250.000 réfugiés à l'intérieur du Soudan du Sud en provenance d'autres pays ont également été touchés par les derniers combats.

Au plan politique c’est toujours l’incertitude. Lam Akol, ministre de l'Agriculture et de la Sécurité alimentaire a annoncé lundi sa démission, estimant qu'il n'y a plus d'accord de paix à appliquer à Juba. Il accuse le président Salva Kiir d’avoir fait fuir son ancien vice-président Riek Machar pour lui trouver un remplaçant.