Le Pentagone a indiqué dans un communiqué avoir reçu une demande pour autoriser 1.000 membres de la Garde nationale du Texas à aider les agents du service chargé de surveiller les frontières (Customs and Border Protection, CBP), débordés par le nombre de réfugiés qui entrent illégalement dans le pays depuis le Mexique, au sud.
Les membres de la Garde nationale aideraient à gérer les centres pour migrants pour adultes seuls dans les villes de Donna, tout à l'Est de la frontière avec le Mexique, et de Tornillo, au milieu de la frontière.
Ils apporteraient également leur assistance à différents points d'entrée dans le pays et aux aéroports de El Paso et Laredo, où leur présence améliorerait la sécurité et permettrait de fluidifier le trafic des passagers.
Lire aussi : Des "centaines" de militaires déployés par le Pentagone à la frontière avec le MexiqueLe Pentagone n'a pas précisé quand il avait reçu cette demande, ni s'il allait accorder son autorisation, mais le communiqué note que "le gouverneur du Texas Greg Abbott a donné son accord pour que des membres de la Garde nationale aident le CBP".
Le DHS est sous le feu des critiques depuis un rapport ministériel remis la semaine passée pointant une "surpopulation dangereuse" dans de nombreux centres accueillant des migrants clandestins au Texas, majoritairement des Centraméricains qui fuient la violence et la misère dans leur pays.
Des élus démocrates ont dénoncé des conditions de vie "effroyables" dans ces centres, et la Haute-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme Michelle Bachelet s'est dite "choquée" par les conditions de détention des migrants aux Etats-Unis.
Ces centres de rétention "n'ont jamais été faits pour gérer le volume de migrants qui nous arrivent", a expliqué sur CNN Robert Perez, chef adjoint de l'agence de surveillance des frontières.
Selon les chiffres de la police aux frontières, 223.263 personnes ont été détenues dans le secteur de la vallée du Rio Grande entre octobre 2018 et mai 2019, soit une augmentation de 124% par rapport à l'année précédente.
Avec AFP