Un restaurant situé sur une plage de Mogadiscio était jeudi soir la cible d'une attaque menée par plusieurs hommes armés et précédée par l'explosion d'une voiture à proximité, selon un journaliste de l'AFP sur place.
Les forces de sécurité somaliennes ont échangé des coups de feu avec les assaillants retranchés dans cet établissement populaire près de la plage du Lido, selon la même source. Les échanges de tirs avaient diminué d'intensité peu après 22H00 (19H00 GMT).
Selon plusieurs médias somaliens en ligne, les insurgés islamistes shebab ont revendiqué l'attaque, précisant qu'un commando était parvenu à pénétrer dans ce restaurant habituellement fréquenté par de jeunes couples et des officiels somaliens.
On ignorait en l'état si l'attaque avait fait des victimes, tandis que les forces somaliennes, qui ont mis en place un périmètre de sécurité, encerclaient le restaurant.
Les shebab, qui ont juré la perte du gouvernement appuyé par les 22.000 hommes de la force de l'Union africaine (Amisom) dans ce pays de la Corne de l'Afrique, ont perpétré ces derniers mois de nombreuses attaques suivant un mode opératoire similaire.
Un kamikaze fait exploser une voiture piégée contre un établissement, hôtel ou restaurant, permettant à un commando de plusieurs hommes lourdement armés de pénétrer dans le bâtiment pour y faire le plus de victimes possible.
Le 25 juin, les shebab avaient ainsi revendiqué l'attaque de l'hôtel Naasa Hablood dans le sud de la capitale, qui avait sept victimes, outre les membres du commando.
Fin janvier, ils s'en étaient déjà pris à un restaurant très populaire de la plage du Lido, le Lido Sea Food, sur le front de mer de Mogadiscio, faisant une vingtaine de morts.
Confrontés à la puissance de feu supérieure de l'Amisom, déployée en 2007 en Somalie, les shebab ont été chassés de Mogadiscio en août 2011.
Ils ont ensuite perdu l'essentiel de leurs bastions, refusant le plus souvent le combat conventionnel au profit d'opérations de guérilla et d'attentats-suicides.
Mais ils contrôlent toujours de vastes zones rurales d'où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats-suicides - souvent jusque dans la capitale somalienne - contre les symboles du fragile gouvernement somalien ou contre l'Amisom.
Avec AFP