Membres du gouvernement américain et ministres du Commerce et de l'Industrie de la quarantaine de pays africains éligibles à la loi sur la croissance et les possibilités économiques en Afrique (Agoa) sont réunis jusqu'à samedi à Johannesburg. L'Agoa, approuvée par le Congrès américain en 2000, est la pierre angulaire de la politique économique et commerciale des États-Unis sur le continent. Le dispositif permet à des pays d'Afrique subsaharienne de ne pas payer de droits de douane pour exporter leur production sur le sol américain.
Lire aussi : L'économie locale nigériane durement touchée par la chute du nairaCe traitement commercial préférentiel est toutefois soumis à conditions en termes de pluralisme politique, de respect des droits humains et d'Etat de droit. La Maison Blanche a annoncé cette semaine le retrait de la République centrafricaine, du Gabon, du Niger et de l'Ouganda. Le Congrès américain doit encore valider cette décision. Le sommet annuel doit notamment plancher sur la prolongation de l'accord qui expire en 2025.
Le choix de l'Afrique du Sud comme pays hôte est "un signe de notre engagement dans nos relations bilatérales", a souligné auprès de l'AFP Joy Basu, sous-secrétaire d'Etat adjointe des Etats-Unis au bureau des Affaires africaines.
Washington a "apprécié que l'administration Ramaphosa mène une enquête sur les préoccupations soulevées", a-t-elle ajouté. En mai, l'ambassadeur américain à Pretoria a accusé l'Afrique du Sud d'avoir fourni un soutien militaire à la Russie, en dépit de sa neutralité déclarée dans le conflit avec l'Ukraine.
Une enquête d'une commission indépendante sud-africaine a conclu qu'aucune preuve ne permettait d'affirmer qu'un navire a transporté des armes du pays d'Afrique australe vers la Russie. Des parlementaires américains ont toutefois appelé à ce que Pretoria, qui a refusé de condamner Moscou depuis le début de la guerre en Ukraine, ne bénéficie plus d'avantages commerciaux. "L'Afrique du Sud est tout à fait éligible à conserver ses avantages au titre de l'Agoa", a affirmé Mme Basu.
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Les échanges au titre de l'Agoa représentent 21% des exportations de l'Afrique du Sud vers les États-Unis, et sont passés de 2 à 3 milliards de dollars entre 2021 et 2022. Les exportations vont des pièces automobiles aux matières premières, en passant par les pierres précieuses. "L'Agoa a joué un rôle essentiel dans le renforcement des liens économiques et la promotion de la croissance et du développement sur le continent africain", a souligné jeudi la présidence sud-africaine dans un communiqué.